Le fabricant s'est clairement engagé dans la voie verte et entend bien donner l'exemple à suivre.

Le fabricant s'est clairement engagé dans la voie verte et entend bien donner l'exemple à suivre.

«HP n'a pas attendu Greenpeace». Cette phrase lancée par Pierre Sicsic, responsable environnement d'HP France, lors d'une conférence de presse ce mercredi, annonce on ne peut mieux la couleur : Vert. A n'en pas douter, l'entreprise a emprunté la voie du recyclage et de l'écologie responsable. Et ce «depuis 1980» précise un autre responsable de la firme. Même si Greenpeace estime qu'il reste encore beaucoup de pain sur la planche.

Yves de Talhouët, PDG d'HP France précise que les résultats d'aujourd'hui sont le fruit d'une «recherche entamée il y a 5 ans». En effet, le géant de l'informatique a porté ses efforts sur les composants, les produits chimiques inclus dans la fabrication et le tri effectué lors de la fin de vie des produits. «Nous cherchons à minimiser les transports. Dans le même temps, nous réfléchissons sur les emballages et le recyclage des produits» , affirme le p-dg. HP entend bien voir la même «rigueur» appliqué chez ses partenaires et fournisseurs. «Nous visons, à terme, une baisse de 20% de la consommation d'énergie (dans le processus de fabrication) et une chutes émission de CO². Nous espérons que de telles baisses devraient s'appliquer aux environ de 2010», poursuit Yves de Talhouët.

HP entend non seulement évangéliser ses clients mais aussi ses collaborateurs. A ce titre, la firme a mis en place diverses actions. Des événements comme «3 jours en vert» et l'installation de comités philanthropiques figurent parmi les initiatives de l'entreprise pour faire adopter à chacun un comportement plus responsable. Et HP compte bien sur ses 60 000 collaborateurs répartis sur la planète pour faire passer le message.

Le défi s'annonce de taille. Entre 2006 et 2007, le besoin en alimentation électrique est passé de 70% à 90%. Le géant a porté son action sur l'alimentation des PC.« Entre le secteur et l'alimentation, il y a une déperdition d'énergie de 50%. Les futurs PC d'HP seront équipés d'alimentation capables de capter 80% de l'énergie provenant du secteur», explique Pierre Sicsic.

Le fabricant «traque» le gâchis jusque dans les matériaux qu'il utilise. Cependant, lorsque la question sur l'origine des matériaux est posée, les responsables d'HP présents restent tous bien silencieux avant qu'une réponse ne se fasse entendre. «Nous avons banni le plomb, le mercure, cadmium et le retardateur de flamme. Nous avons même proscrit le PVC», assure Pierre Sicsic.

Les serveurs entrent aussi en ligne de compte. Le géant a réfléchi à la «modélisation thermique» des salles où se trouvent les serveurs. En clair, il s'agit d'optimiser la circulation de l'air dans la salle et d'améliorer le refroidissement des machines. Dans le même temps, un logiciel en cours de developpement permettrait d'ajuster la consommation d'energie et de n'utiliser que les serveurs nécessaires, tout en réduisant un maximum l'alimentation des unités inusitées.

HP travaille avec tous les acteurs de bonne volonté : gouvernements, associations et Nations Unies, entre autres. Histoire de montrer que l'environnement est l'affaire de tous. «Tout le monde est concerné, tout le monde doit être sensibilisé», conclut Yves le Talhouët.

Le rapport de Greenpeace épingle HP

Dans sa dernière livraison du classement des entreprises IT en fonction de leurs politiques écologiques, Greenpeace classe HP à la 11e place avec la note de 5,3/10. Une position peu enviable : l'entreprise la moins «verte», Sony, se classant 14e. Surtout, HP perd 4 places en trois mois.

«HP continue de dégringoler dans le classement, n'obtenant cette fois-ci qu'une 11eme place. Elle perd des points pour avoir nuancé son soutien à la Responsabilité Individuelle du Producteur. HP a communiqué plusieurs échéances d'élimination de substances chimiques problématiques et détient le mérite d'avoir été la première grosse entreprise à concevoir une base de mesure d'évaluation des performances de recyclage, fondée sur le pourcentage de ses ventes», écrit Greenpeace.