L'iPhone, le téléphone-baladeur du groupe Apple, sera mis en vente vendredi à 18h00 aux État-Unis, après six mois d'un engouement croissant dans les médias et sur l'internet qui en font l'un des gadgets les plus médiatisés depuis des années.

L'iPhone, le téléphone-baladeur du groupe Apple, sera mis en vente vendredi à 18h00 aux État-Unis, après six mois d'un engouement croissant dans les médias et sur l'internet qui en font l'un des gadgets les plus médiatisés depuis des années.

Ce téléphone à tout faire, qui intègre un baladeur iPod qui lit musiques et vidéos, mais aussi peut surfer sur l'internet et recevoir les courriels, s'est rendu d'avance célèbre par son design novateur: ce n'est qu'un grand écran tactile, et il se commande au toucher.

Son arrivée, très attendue par les fans d'Apple qui depuis des mois commentent la moindre rumeur sur l'appareil, devrait selon les analystes populariser considérablement les téléphones intelligents («smartphones»).

Encore peu répandus -- seulement un téléphone sur 10 aujourd'hui -- ces véritables ordinateurs de poche pourraient bien dans cinq ans remplacer les téléphones ordinaires, pour promener l'internet partout.

Une couverture médiatique impressionnante a entouré son lancement. Ainsi le New York Magazine a la semaine dernière publié une grande photo du patron d'Apple, Steve Jobs, avec le surnom «iGod».

Comme pour les consoles de jeux de Noël dernier, quelques dizaines de passionnés ou d'opportunistes qui espèrent revendre l'objet ont commencé dès lundi à faire la queue devant des magasins Apple, notamment à New York.

Devant celui de la 5e Avenue, une soixantaine de personnes faisaient la queue jeudi vers 20h00 et d'autres continuaient doucement d'arriver.

Apprécié par les premiers journalistes qui l'ont testé, l'iPhone a aussi ses détracteurs.

Principal handicap, il est cher: 499 ou 599 dollars selon le modèle, auxquels il faut ajouter un abonnement obligatoire de deux ans chez ATT, son opérateur exclusif, pour 60 à 100 dollars par mois.

De plus, sa vitesse de connexion ne sera guère rapide, car il utilise la technologie Edge -- environ trois fois la rapidité d'un modem analogique, estiment les experts -- et non le réseau 3G, bien plus puissant. La praticité du clavier virtuel est aussi discutée, ainsi que la durée de la batterie.

Des analystes l'ont déconseillé aux entreprises, marché dominé actuellement par les Blackberry du canadien Research in Motion, qui comptent neuf millions d'utilisateurs dans le monde.

Apple pense lui conquérir d'ici à 2008 environ 1% du marché des téléphones toutes catégories, soit environ 10 millions d'appareils. La plupart des analystes, plus optimistes, tablent sur 13 à 20 millions d'unités dans les 18 mois, dont 200 000 à 300 000 dès le tout premier week-end.

De quoi séduire les marchés financiers, où l'action Apple a grimpé de 41% depuis début janvier, quand Steve Jobs a annoncé l'arrivée de l'iPhone.

L'iPhone est prévu pour cet automne en Europe et début 2008 en Asie. Aucune date n'a été annoncée pour le Canada.

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