Un tribunal français a infligé six mois de prison ferme à un jeune homme de 19 ans accusé d'avoir filmé l'agression d'une enseignante.

Un tribunal français a infligé six mois de prison ferme à un jeune homme de 19 ans accusé d'avoir filmé l'agression d'une enseignante.

Le tribunal de Versailles, en région parisienne, a condamné mercredi Massire Touré à six mois de prison ferme et six mois assortis du sursis, pour «happy slapping». Il avait filmé avec son cellulaire l'agression de son enseignante en avril 2006.

L'accusé devra aussi verser 7000 $ de dommages et intérêts à la victime pour atteinte à la vie privée.

L'agresseur, Abdulah Welle, avait été condamné à un an de prison ferme en mars dernier.

Dans la séquence vidéo de treize secondes, on voyait clairement la victime se faire rouer de coups, notamment avec une chaise.

Les images filmées avaient ensuite circulé de téléphone en téléphone à l'intérieur de l'établissement scolaire, ainsi que dans le quartier du jeune homme. Des clichés de l'agression avait même été publiés par le quotidien Le Parisien.

La justice est allée au-delà des réquisitions du procureur, qui avait requis trois mois de prison.

«Ce dossier a été surmédiatisé. On a voulu en faire un procès exemplaire», a indiqué l'avocate de l'accusé, Maître Sophie Calais. Elle envisage de faire appel.

La loi française prévoit jusqu'à cinq ans de prison et 100 000 $ d'amende pour les personnes auteures de «happy slapping».

Le ministère français de l'Éducation relève un cas par semaine. Des agressions sexuelles auraient même été signalées.

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