Pour ce troisième volet sur la recherche d'emploi, nous tenterons d'en connaître un peu plus sur l'entreprise qui nous interviewera.

Pour ce troisième volet sur la recherche d'emploi, nous tenterons d'en connaître un peu plus sur l'entreprise qui nous interviewera.

Lorsqu'on se prépare à une entrevue, on cherche généralement à avoir un peu d'information sur l'entreprise qui est susceptible de nous embaucher. Que celle-ci soit très connue ou une PME discrète, il est toujours bon d'avoir en tête deux ou trois informations qui démontreront votre intérêt et une certaine préparation à l'entrevue. Une entrevue d'embauche est une vente, celle de votre candidature; utilisez le web pour mieux connaître votre client, cela augmentera vos chances de succès!

D'abord, évitez de reprendre mot pour mot ce qu'une entreprise dit d'elle-même sur son site web. Dans de nombreux cas, particulièrement pour les PME (mais ce peut-être vrai aussi d'entreprise de taille relativement importante qui font du commerce en ligne et qui, très souvent, ne mettent pas en ligne de l'information sur elles-mêmes). Cela n'impressionnera personne, bien au contraire cela pourrait démontrer d'une faible préparation à l'entrevue.

Essayez plutôt de retracer de l'information sur les sujets suivants. Parfois, une simple recherche sur un moteur généraliste comme Google vous permettra d'obtenir de l'information intéressante, si tant est que vous utilisez les bons mots clefs.

1. Participation ou commandite de foires commerciales

La plupart des foires et salons commerciaux présentent sur leur site web les participants à leur événement et, bien sûr, leurs commanditaires. Vous pouvez essayer sur un moteur de recherche le nom de l'entreprise suivi de mots clefs appropriés: «salon», «trade show», etc. Une autre avenue serait d'utiliser le moteur de recherche AllTheWeb avec la fonctionnalité «link:». Cette fonctionnalité existe sur la plupart des moteurs de recherche (y compris Google), mais fonctionne particulièrement bien sur AllTheWeb. Cet opérateur permet de sortir la liste des sites web ayant un hyperlien vers un autre site web. Par exemple, [link:www.bombardier.com] donne la liste de toutes les pages web pointant vers le site de Bombardier. On peut y ajouter d'autres mots-clefs, par exemple l'expression «trade show»: [link:www.bombardier.com "trade show"], qui nous donne une liste de 133 pages web, pour la plupart des foires commerciales auxquelles Bombardier a été un participant ou un commanditaire.

2. Membership d'associations industrielles ou de chambres de commerce

De la même façon, on peut rechercher avec les mots-clefs appropriés les associations industrielles ou les chambres de commerce desquelles est membre l'entreprise que vous allez rencontrer. Vous pouvez également consulter les sites des ministère à vocation de développement économique, comme Strategis d'Industrie Canada (sous «Information d'affaires par secteur»: https://strategis.gc.ca/epic/site/ba-ai.nsf/fr/dw00002f.html) ou du ministère du Développement économique du Québec (sous «Secteurs industriels»: https://www.mdeie.gouv.qc.ca/page/web/portail/entreprises/nav/Secteurs_industriels.html). On y trouve souvent des listes d'associations par secteur.

3. Nouveaux clients ou nouveaux partenaires

Plusieurs entreprises n'affichent pas systématiquement sur leur site web les nouveaux gros contrats qu'elles ont décroché, même si ça n'est pas un secret. Par contre, elles ont pour plusieurs d'entre elles le réflexe de préparer un communiqué de presse pour annoncer la chose. Un petit tour sur les sites de diffusion de communiqués de presse comme CNW ou BusinessWire pourrait vous en apprendre plus à cet égard.

4. Nouveaux produits

Finalement, les PME n'annonceront pas non plus systématiquement de nouveaux produits qu'elles ont développés. Évidemment, si l'entreprise désire conserver le secret industriel sur ses innovations, il sera difficile de retrouver de l'information. Cependant, le brevetage des innovation est de plus en plus généralisé, y compris pour les entreprises relativement modestes. Même chose pour les marques de commerce. Plusieurs sources sont disponibles à cet égard. Il faut savoir que les brevets et marques de commerces sont de législation nationale (comme au Canada ou aux États-Unis) et/ou supra-nationales (comme en Europe). D'autre part, la plupart des brevets sont déposés d'abord aux États-Unis et en Europe, souvent bien avant le Canada, même pour une entreprise locale. On peut donc chercher directement sur la base de données de brevets de l'U.S. Patent and Trademark Office (USPTO) pour retrouver des brevets et marques de commerces enregistrés aux États-Unis (https://www.uspto.gov). Toutefois, la base de données est un peu lourde à manipuler. C'est la raison pour laquelle Google nous facilite les choses avec sa section «patents»: https://www.google.com/patents. En cliquant sur «Advanced search» et en entrant le nom de l'entreprise dans la case «Assignee», vous retrouverez, par exemple, tous les brevets déposés par Bombardier. Y compris le système de traction à chenille inventé par J. Armand Bombardier et breveté en 1943! Vous pouvez également faire une recherche sur la base de données de la Communauté européenne, esp@cenet (https://ep.espacenet.com/) qui a la particularité d'agréger les bases de données européenne, américaine mais aussi de plus de 80 autres pays. Finalement, au Canada, on peut chercher dans la base de données des brevets (https://patents1.ic.gc.ca/srch_adv-e.html) ou des marques de commerce (https://strategis.ic.gc.ca/app/cipo/trademarks/search/tmSearch.do?language=eng), sur le site de Strategis.

Dans tous les cas, il s'agit de chercher deux ou trois information, si possible récente, qui n'est pas mis de l'avant par l'entreprise sur son site web, mais qui démontrer que vous vous êtes bien préparés à l'entrevue. Et qui vous permettront d'avoir une discussion plus «intelligente» avec votre interlocuteur, en posant des questions pertinentes.

À vous de chercher, maintenant!