L'ex directeur financier d'Apple, Fred Anderson, accusé d'être coresponsable de options d'achat d'actions antidatées en 2001, a mis en cause mardi le PDG Steve Jobs et affirmé que celui-ci lui avait affirmé que l'opération avait été approuvée par le conseil d'administration du groupe.

L'ex directeur financier d'Apple, Fred Anderson, accusé d'être coresponsable de options d'achat d'actions antidatées en 2001, a mis en cause mardi le PDG Steve Jobs et affirmé que celui-ci lui avait affirmé que l'opération avait été approuvée par le conseil d'administration du groupe.

La SEC, le régulateur boursier américain, a accusé mardi M. Anderson et l'ex-directrice juridique d'Apple d'avoir illégalement antidaté des options d'achat d'actions en 2001, et ainsi dissimulé d'importantes plus values encaissées par les dirigeants du groupe, dont le PDG Steve Jobs.

La SEC n'a cependant pas cité de charges contre M. Jobs.

M. Anderson a accepté de verser 3,5 millions de dollars pour régler ces plaintes, en remboursement des plus values encaissées en raison de ce changement de date, et mettre fin aux charges contre lui.

Mais dans un communiqué mardi, son avocat indique «M. Jobs a déclaré fin janvier 2001 à M. Anderson avoir obtenu l'accord du conseil pour l'attribution d'options à l'équipe dirigeante le 2 janvier 2001», pour l'attribution d'options datées du 17 janvier en faveur de l'équipe dirigeante, dont lui-même.

M. Anderson avait alors averti M. Jobs de la nécessité d'un accord du conseil «dans une forme légale correcte» sur cette attribution d'options et d'un possible impact dans les comptes, explique l'avocat.

«M. Jobs lui a dit que le conseil avait donné son accord avant (l'opération) et que le conseil la vérifierait. Fred a fait confiance à ces déclarations de M. Jobs et donc a conclu que l'attribution était gérée correctement», affirme l'avocat.

De son côté, l'ex-directrice juridique mise en cause, Nancy Heinen, a elle aussi mis en cause la direction en déclarant par l'intermédiaire d'un communiqué de son avocat que «tout ce qu'elle a fait a été entièrement compris et autorisé par le conseil d'administration, a été conforme aux intérêts des actionnaires ainsi qu'aux règles qu'elle avait comprises».

Elle a aussi déclaré à la presse américaine qu'elle se considérait comme «un bouc émissaire».

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