Microsoft, condamné par la Commission européenne pour abus de position dominante, va devoir révéler, pour presque rien, à ses concurrents des informations techniques jugées sensibles sur son système d'exploitation Windows, affirme jeudi le Financial Times.

Microsoft, condamné par la Commission européenne pour abus de position dominante, va devoir révéler, pour presque rien, à ses concurrents des informations techniques jugées sensibles sur son système d'exploitation Windows, affirme jeudi le Financial Times.

Le numéro un mondial des logiciels va devoir octroyer, pour beaucoup moins cher qu'il l'exige, sous forme de licence, à ses concurrents, ces informations techniques, en accord avec la condamnation rendue en 2004, précise le quotidien britannique qui cite un document confidentiel émanant de la Commisison.

Microsoft veut que les fabricants de serveurs lui versent 5,95% de leur chiffre d'affaires. Mais selon le document cité par le Financial Times, il n'obtiendrait au final qu'une mince fraction de ce pourcentage, et encore, au mieux.

La Commission européenne a donné trois semaines de plus à Microsoft, jusqu'au 23 avril, afin qu'il explique pourquoi il ne respecte toujours pas sa condamnation de mars 2004 pour abus de position dominante.

Le 1er mars, la Commission a menacé le numéro un mondial des logiciels de nouvelles amendes journalières, car elle estime qu'il vend trop cher à ses concurrents les licences de son système d'exploitation Windows pour serveurs. Or ces informations sont indispensables pour les entreprises qui veulent élaborer des logiciels compatibles avec Windows.

Initialement, l'exécutif européen avait donné à Microsoft jusqu'au 3 avril, mais cette échéance a été prolongée de trois semaines.