En attendant de voir si les autorités américaines accepteront la fusion annoncée entre XM et Sirius, les auditeurs de la radio satellite doivent encore choisir entre ces deux réseaux. Et pour les automobilistes, ce choix se fait de plus en plus à l'achat du véhicule.

En attendant de voir si les autorités américaines accepteront la fusion annoncée entre XM et Sirius, les auditeurs de la radio satellite doivent encore choisir entre ces deux réseaux. Et pour les automobilistes, ce choix se fait de plus en plus à l'achat du véhicule.

«La radio satellite suit les traces du lecteur CD, explique Stewart Lyons, VP exécutif de XM Canada. À ses débuts en 2005, on se procurait la radio à part chez un détaillant comme Future Shop, puis on la faisait installer. Ce choix existe toujours. Mais de plus en plus, on commence aussi à l'offrir avec le véhicule dès l'achat, soit en option ou en standard.»

Pour s'assurer de voir leur radio dans les nouveaux modèles, Sirius et XM multiplient donc les ententes d'exclusivité avec les constructeurs automobiles.

XM s'est notamment associé à Acura, GM, Buick, Cadillac, Chevrolet, Hummer, Saturn, Saab, Hyundai, Nissan, Toyota, Lexus, Infiniti, Suzuki et même Harley-Davidson. Sirius s'est associée à Aston Martin, Audi, BMW, Chrysler, Dodge, Ford, Jaguar, Jeep, Land Rover, Lincoln, MINI, Volkswagen et Volvo.

D'autres ententes seraient sur le point d'être annoncées avec les quelques constructeurs qui n'ont pas encore signé avec une des deux radios satellite.

Selon les constructeurs, le nombre de modèles offrant la radio satellite à l'achat diffère. Mais chose certaine, il continue d'augmenter.

«À la fin du calendrier 2007, la radio satellite Sirius sera offerte à l'achat sur tous nos véhicules, à l'exception du Grand Marquis, du Town Car, des Econoline et de quelques camions», explique Al McCormick, directeur du marketing chez Ford Canada.

Cette intégration de la radio satellite à l'usine dans les nouveaux modèles ne constitue pas une simple astuce de vente. Elle augmente aussi la qualité du produit, explique James Byun, directeur senior de l'équipement manufacturier chez Sirius Canada.

«La différence, ce n'est pas la qualité des radios achetées chez des détaillants comme Future Shop. C'est comment elles s'intègrent à la voiture. Elles fonctionnent en plug and play par l'intermédiaire soit d'une cassette ou d'une fréquence FM libre. La qualité du son en écope. En plus, les habitants de zones urbaines peinent parfois à trouver une fréquence libre. En intégrant la tête de radio et le récepteur de la radio à l'auto dès sa construction à l'usine, on obtient une meilleure qualité. Sans compter qu'il n'y a pas de fils qui traînent.»

Pour convaincre les automobilistes, la plupart des constructeurs incluent à l'achat de la radio un abonnement gratuit de trois à six mois. Le choix est laissé libre par la suite. Ceux qui ne veulent pas payer les frais mensuels d'environ 15 $ peuvent interrompre l'abonnement.

Pour l'instant, les radios satellites incluses à l'achat n'offrent pas encore toutes les options des certains modèles portatifs ou fixes vendus chez les détaillants. Par exemple, elles ne disposent pas de mémoire pour enregistrer les émissions manquées.

Vague de croissance

Les adeptes canadiens de la radio satellite augmentent rapidement.

Depuis novembre 2006, Sirius a accueilli 100 000 nouveaux abonnés. Elle en compte maintenant 300 000. XM garde son nombre d'abonnés secret jusqu'au début mars. Mais elle affirme avoir recruté 147 000 nouveaux membres dans les trois derniers mois de 2006.

Aux États-Unis, XM totalise environ 7,6 millions d'abonnés, contrairement à un peu plus de six millions pour Sirius.

Les coûts de cette lutte féroce expliquent en partie l'annonce la semaine dernière de leur intention de fusionner.

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