L'américain Mattel veut jouer la carte de la technologie et de l'interactif qu'il compte appliquer en particulier à sa gamme Barbie, ont expliqué mercredi ses dirigeants de passage à Paris à la veille de l'ouverture en Allemagne du Salon du jouet de Nremberg.

L'américain Mattel veut jouer la carte de la technologie et de l'interactif qu'il compte appliquer en particulier à sa gamme Barbie, ont expliqué mercredi ses dirigeants de passage à Paris à la veille de l'ouverture en Allemagne du Salon du jouet de Nremberg.

Mattel veut «se concentrer sur les jouets électroniques pour les incorporer dans des modèles de jouets basiques», a expliqué Bryan Stockton, vice-président exécutif de Mattel en charge de l'international (hors États-Unis), dans un entretien avec l'AFP. Objectif: «améliorer» l'usage des poupées mannequins, afin de séduire de nouveaux clients.

Le groupe américain compte ainsi lancer au printemps un nouveau produit Barbie intégrant du MP3 et proposant un lien Internet avec «une communauté restreinte» virtuelle, ont indiqué Bryan Stockton et Hervé Parizot, président de Mattel France, Espagne et Portugal.

Ce type de jouets «est porteur d'avenir (...) C'est le début d'un segment», a estimé M. Parizot. «"Dance with me Barbie" (un jouet Barbie où la poupée parle, danse et imite les gestes) est le jouet le plus vendu en France!», a fait valoir Bryan Stockton.

«Cela ne veut pas dire que nous allons introduire la technologie dans tous les produits», a souligné Hervé Parizot. «Mais si un thème précis (de jouet) justifie d'être renforcé par un élément technologique, alors cet élément sera ajouté», a-t-il expliqué.

Dans ce cadre, le groupe, qui intègre déjà de l'électronique dans certains produits, a racheté en juillet 2006 le concepteur de jouets électroniques Radica, basé à Hong Kong, dont la clientèle cible est «plus âgée et plus familiale» que celle de Mattel, a rappelé M. Stockton.

Interrogé sur la stratégie de développement du groupe, Bryan Stockton a souligné que Mattel entendait consolider ses neuf marchés principaux hors États-Unis, tout en portant une attention particulière aux «pays en développement» tels que la Chine ou le Brésil.

La France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la zone Benelux/Pays du nord de l'Europe, le Canada, l'Australie et le Mexique représentent 75% des revenus du groupe et 75% de ses bénéfices, a souligné M. Stockton.

Dans ces neuf zones, le marché du jouet est «en bonne santé», a expliqué M. Stockton: il bénéficie de taux de natalité favorables, et d'une progression du marché des 8-9 ans, porté par une augmentation de la part du revenu disponible des ménages consacrée au jouet.

En Chine ou au Brésil, Mattel compte profiter du développement de réseaux de distribution diversifiés et d'une classe moyenne qui «intègre désormais le jouet dans sa vie», a-t-il indiqué.

Mattel a annoncé lundi une hausse de ses bénéfices et de ses marges au 4ème trimestre et sur l'ensemble de l'année 2006. L'exercice a été marqué par une stabilisation du chiffre d'affaires pour Barbie, après une année difficile en 2005, et un redécollage des ventes au cours du dernier trimestre.

Sur l'ensemble de l'année, Mattel a accru ses ventes de 9% à 5,6 milliards de dollars, davantage que les prévisions des analystes, et son bénéfice net a bondi de 42% à 592,9 millions, grâce à une hausse des marges.