Le système d'exploitation de la formidable machine de Commodore a été revu et corrigé. Et vit toujours!

Le système d'exploitation de la formidable machine de Commodore a été revu et corrigé. Et vit toujours!

D'après une étude réalisée par OneStat, les systèmes d'exploitation Windows équipent 96,9% des ordinateurs surfant sur le web. Une domination totale qui n'a plus rien d'étonnant. 2,4% sont des ordinateurs Macintosh, puis des ordinateurs sous Linux à 0,36%.

Il reste une part infime de systèmes d'exploitation «inconnus» représentant 0,29% des parts de marché. Mais quels sont donc ces systèmes d'exploitation? L'un d'entre eux est l'AmigaOS, le système d'exploitation qui équipait les ordinateurs personnels Amiga commercialisés dans les années 80-90.

Les plus «anciens» se souviendront avec nostalgie de cette formidable machine conçue par Commodore, digne successeur du mythique C64. Doté de qualités techniques inconnues à l'époque (notamment au niveau du graphisme et du son), l'Amiga s'est rapidement taillé une belle réputation auprès de la communauté informatique. Mais son prix élevé ne lui a pas permis de véritablement percer face à un concurrent de taille, l'Atari ST.

Par ailleurs, l'Amiga était livré avec un système d'exploitation très moderne pour l'époque, le Workbench. C'est ce système, revu et corrigé depuis, qui se retrouve dans le classement de OneStat.

En effet, il faut savoir que le système d'exploitation est toujours en développement et fonctionne désormais sur PowerPC.

Hyperon Entertainment (l'entreprise qui assure le développement de la version 4 de AmigaOS pour l'entreprise Amiga Inc) a annoncé le 24 décembre que la dernière mise à jour de la version bêta était désormais disponible. Le système d'exploitation est maintenant considéré comme suffisamment mature pour pouvoir être mis en vente commercialement. Cinq années ont été nécessaires à son développement.

L'AmigaOS, qui fonctionnait originalement sur microprocesseurs 68k (les mêmes que les Mac Classic), a été porté sur plateforme PowerPC, grandement amélioré et revu sous tous les angles afin de devenir un système moderne et équipé de tout ce que l'on attend d'un système d'exploitation (par exemple USB, Lecteur vidéo, 3D, protection mémoire, navigateur Internet, courriel).

AmigaOS4 fonctionnera donc sur plateforme PowerPC, mais n'espérez pas le faire fonctionner sur votre Mac PPC, il faudra acheter l'ordinateur Amiga qui va avec l'AmigaOS4, un BIOS écrit spécialement pour faire fonctionner l'OS4 étant nécessaire.

Cette décision de faire de l'Amiga un système très fermé est elle la bonne? Difficile de s'en convaincre, car certes l'AmigaOS4 est devenu suffisamment mature pour devenir un produit commercial, mais il n'existe à ce jour aucune machine PPC disponible commercialement capable d'accueillir ce système d'exploitation. Il a existé des ordinateurs intitulés AmigaOne et MicroAone qui étaient des ordinateurs PPC réalisés afin de pouvoir tester l'AmigaOS4, mais il est devenu quasi impossible d'en obtenir un neuf, la production ayant cessé.

Une carte mère peu coûteuse réalisée par une coentreprise de trois firmes italiennes est attendue pour début 2007. D'autres entreprises semblent s'intéresser de prêt à la réalisation de cartes mères PPC estampillées Amiga, mais la carte Sam440 est la seule dont nous ayons vu des prototypes fonctionnels. L'AmigaOS4 est donc prêt, ce sont les machines pour le faire tourner qui ne le sont pas.

Las d'attendre depuis de longues années une nouvelle machine du genre Amiga, une autre alternative intitulée MorphOS a été développée par des acteurs reconnus du monde Amiga, fonctionnant elle aussi sous PPC, il s'agit aujourd'hui du concurrent direct de l'AmigaOS4, et on trouve ici des cartes mères équipées de processeurs PPC à 160 euros (244$ CA) pour le faire tourner.

Les systèmes d'exploitation les plus populaires selon OneStat:

1- Windows XP (86,80%)

2- Windows 2000 (6,09%)

3- Windows 98 (2,68%)

4- MacOS (2,32%)

5- Windows Me (1,09%)

6- Linux (0,36%)

7- Windows NT (0,24%)

8- Mac PowerPC (0,15%)

9- Autres (0,29%)

Avec The Inquirer