Le nombre d'ordinateurs touchés en 2006 par un virus informatique au Japon a été deux fois supérieur au total recensé en 2005, selon une étude d'un développeur d'antivirus japonais Trend Micro, qui constate une évolution vers des actions ciblées pour extorquer des données.

Le nombre d'ordinateurs touchés en 2006 par un virus informatique au Japon a été deux fois supérieur au total recensé en 2005, selon une étude d'un développeur d'antivirus japonais Trend Micro, qui constate une évolution vers des actions ciblées pour extorquer des données.

Quelque 88 106 cas d'infection ont été dénombrés entre le 1er janvier et le 15 décembre 2006, contre 41 749 durant le même laps de temps de 2005, a indiqué l'entreprise dans un rapport.

Selon Trend Micro, la plupart des développeurs et diffuseurs de virus ne sont plus motivés par la volonté de mettre hors service un maximum de machines, mais par des objectifs précis.

«À partir de 2005 et plus encore en 2006, nous sommes passés de la diffusion en masse de programmes destructeurs à celles de nombreuses actions de petite échelle ciblées», explique Trend Micro.

«Ces dernières sont menées dans un but particulier comme l'exfiltration de données nominatives ou de mots de passe», ajoute la société.

«Il ne s'agit plus d'amusement pour embêter le plus grand nombre de gens, mais d'actions professionnelles organisées», poursuit-elle, prédisant une extension du phénomène.

Cette analyse repose sur le classement des virus ayant le plus sévi au cours de l'année. En tête de tableau figure la famille de logiciels espions «spyw_gator».

Ce type de programmes, et d'autres de la même veine, «reniflent» le clavier ou d'autres éléments, détectent les actions de l'utilisateur et collectent à son insu des informations le concernant, dans des buts variés.

Ils peuvent ainsi récupérer des mots de passe ou les numéros de comptes et de cartes bancaires.

Trend Micro s'inquiète également de l'augmentation des fuites de données nominatives à travers les logiciels d'échange de données en ligne de machine à machine (peer-to-peer).

Plusieurs cas de diffusion involontaire de volumineux fichiers nominatifs ont été recensés au Japon en 2006, des salariés ayant installé pour un usage personnel des programmes de peer-to-peer comme Winny sur leurs PC portables professionnels.