Dans la guerre des télécommunications, Bell pourrait bien posséder l'arme nucléaire: la fibre optique.

Dans la guerre des télécommunications, Bell pourrait bien posséder l'arme nucléaire: la fibre optique.

Le réseau Internet de Bell se déploie déjà en grande partie sur fibre optique. Mais il est imparfait.

«Le réseau de fibre optique arrête présentement de un à deux kilomètres avant les maisons, explique Iain Grant, du Seaboard Group. Les données doivent être relayées par un autre système de transmission.»

C'est un peu comme voyager en automobile sur l'autoroute et se contenter d'un vélo dès qu'on doit prendre une sortie. Le câble, lui, emprunte les routes secondaires. Mais n'a pas à ralentir lorsqu'il se rapproche de sa destination finale.

«Aux États-Unis, Verizon a investi des milliards pour amener la fibre optique directement dans les foyers, dit M. Grant. Ça prendra au moins 10 ans, mais ce sera un excellent investissement. Bell investit discrètement du côté de la fibre optique. Mais pour le moment, le câble de Vidéotron est plus rapide que le réseau de Bell.»

En 2005, Bell a multiplié par cinq la capacité de son réseau de fibre optique. Dans son rapport annuel pour 2005, la société espérait que les améliorations au réseau fassent passer sa vitesse maximale à 26 megabits par seconde.

«Nous profitons déjà des avantages de la fibre optique», dit Pierre Leclerc, chef des relations avec les médias de Bell. La société investit près d'un milliard par année en recherche et développement, notamment dans les programmes de fibre optique.

Vidéotron ne craint pas de rater le train. La filiale de Quebecor Média souligne qu'elle possède tout de même 18 000 kilomètres de fibre optique, contre 30 000 kilomètres de câble.

«La nécessité d'exploiter la fibre optique n'est pas aussi grande pour nous, car le câble a encore beaucoup de potentiel, dit Isabelle Dessureault, vice-présidente des affaires corporatives de Vidéotron. Il suffit de faire les investissements pour élargir la bande passante. En août dernier, Bell a d'ailleurs acheté VDN, un câblodistributeur montréalais. C'est la reconnaissance que notre technologie par câble est supérieure.»

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