Objet de nombreuses critiques autour des fonctionnalités de sécurité de Windows Vista, Microsoft vient d'annoncer qu'il ouvre ce lundi certaines parties clés de son code (les API) aux éditeurs comme Symantec ou McAfee.

Objet de nombreuses critiques autour des fonctionnalités de sécurité de Windows Vista, Microsoft vient d'annoncer qu'il ouvre ce lundi certaines parties clés de son code (les API) aux éditeurs comme Symantec ou McAfee.

En fermant l'accès au coeur (kernel) de la version 64 bits de Windows Vista aux éditeurs de solutions de sécurité, Microsoft a soulevé une vague de protestation. Tout d'abord, l'éditeur avait ouvert le code des précédentes versions de Windows, ensuite, il prête le flan à la critique...

Steve Ballmer, le bouillonnant PDG de Microsoft, tente désormais de «rattraper le coup». Il vient d'annoncer à Rome que sa firme va ouvrir certaines parties du code de Vista à des éditeurs, comme Symantec et McAfee, afin de leur permettre d'adapter leurs produits et de les faire tourner au plus prêt du système d'exploitation.

Cette ouverture intervient au moment où Microsoft lance ses solutions de sécurité, essentiellement tournées vers le blocage des virus et spywares, avec en particulier Windows Live OneCare. Avec l'intention de grignoter des parts de marché aux éditeurs de sécurité, même s'il s'en défend à demi-mot.

La décision de Microsoft intervient aussi quelques jours après que l'éditeur a confirmé qu'il apportait des changements à son code afin de satisfaire les autorités antitrust européennes.

Il n'y a pas à rêver, cependant, les données ouvertes par Microsoft ne concernent que certaines API (Application Program Interfaces), ces blocs de programmes qui sont proposés aux éditeurs afin de s'interfacer avec le programme de base, ici Windows Vista. Elles seront accessibles aux éditeurs de produits de sécurité via un site Web qui leur sera dédié.

Cette ouverture de Microsoft ne risque en revanche pas de calmer les ardeurs d'autres éditeurs, comme Adobe ou Google, qui lui reprochent d'avoir truffé Vista de fonctions similaires, donc concurrentes à leurs produits.

Certains d'entre eux ont même interpellé la Commission européenne, qui a annoncé qu'elle va recevoir Microsoft afin d'évoquer ces questions. «La Commission va garder un oeil sur la façon dont Vista va se développer sur le marché, et si nécessaire, si nous recevons des plaintes, nous allons les étudier.»

Ce à quoi Steve Ballmer a répondu que les changements devraient satisfaire les dirigeants européens : «Nous avons à intégrer le retour (de la Commission), agir et comprendre si ce que nous avons pensé nous met en régularité avec la loi européenne, ce que nous pensons avoir fait».