L'ordinateur portable à 100 dollars, s'il laisse sceptiques de nombreux acteurs du monde de l'informatique, est pourtant en train de devenir une réalité, même si, selon les derniers éléments fournis par ses concepteurs, il sera plutôt proposé au prix de 140$.

L'ordinateur portable à 100 dollars, s'il laisse sceptiques de nombreux acteurs du monde de l'informatique, est pourtant en train de devenir une réalité, même si, selon les derniers éléments fournis par ses concepteurs, il sera plutôt proposé au prix de 140$.

Sept millions de machines destinées à équiper des écoliers auraient déjà été commandées - par l'Argentine, le Brésil, le Nigéria et la Thaïlande. Les livraisons devraient débuter en 2007.

Le projet «One Laptop Per Child», initié par le MIT (Massachusetts Institute of Technology), à Boston, est basé sur un processeur AMD relativement lent mais peu consommateur en énergie, une mémoire flash qui remplace le disque dur, un écran de faible coût, couleur et monochrome, et un système d'exploitation issu d'une distribution Linux gratuite.

Cependant, un des arguments des détracteurs du projet porte sur la sécurité du système.

Les concepteurs rétorquent qu'ils ont pris avantage de leurs développements en intégrant des protocoles de sécurité adoptés dès l'origine du code Linux. Une option actuellement testée par des experts, et qui, selon le MIT, devrait lui offrir l'opportunité de ne pas nécessiter d'antivirus.

A l'inverse des environnements informatiques standards qui accordent aux applications un accès à tous les fichiers, l'architecture du «One Laptop Per Child» force chaque application à fonctionner dans un «jardin réservé» qui limite l'accès aux fichiers.

De même, si cette sécurité venait à défaillir, le portable embarquera une technologie de cryptage spécialisé qui protègera le BIOS de toute forme de ré-écriture et bloquera le démarrage forcé.

Certes, le «One Laptop Per Child» ne représentera pas une menace importante pour l'écosystème informatique. En revanche, certains redoutent que sa très large diffusion et son mode de fonctionnement en réseau, un poste servant de relais pour communiquer avec le suivant, pourraient attirer la mafia .

Et là encore les opposants du projet s'inquiètent ! Son mode de fonctionnement en réseau est une menace, et son accessibilité simplifiée aux enfants scolarisés pourrait rendre le contournement de ses environnements de sécurité relativement simple.

Car en cas de panne, de défaillance ou de perte de données, l'ordinateur pourra automatiquement restaurer ses informations à partir du serveur de son école et via sa connexion sans fil.

Le rapport des experts sur la sécurité du «One Laptop Per Child» sera très attendue, mais ses concepteurs, réalistes, ne cachent pas qu'il y aura toujours une faille quelque part, «mais nous pensons que nous avons des solutions pour tous ces problèmes». À voir