Serge Sokolski, de Québec, a eu la surprise de voir le solde de sa Visa prendre de l'altitude, et grimper rapidement de plusieurs milliers de dollars, jusqu'à atteindre la limite de crédit. Tout cela, en quelques clics de souris, sur le site Internet d'Air Canada.

Serge Sokolski, de Québec, a eu la surprise de voir le solde de sa Visa prendre de l'altitude, et grimper rapidement de plusieurs milliers de dollars, jusqu'à atteindre la limite de crédit. Tout cela, en quelques clics de souris, sur le site Internet d'Air Canada.

Quelques jours ont passé depuis sa mésaventure, mais il n'en est pas encore revenu. Air Canada non plus, d'ailleurs: le transporteur aérien ne lui a pas encore formellement garanti qu'il allait effacer la transaction que M. Sokolski a menée bien malgré lui. Un délai est nécessaire. Voici l'histoire.

Jeudi dernier, M. Sokolski s'installe devant son ordinateur pour acheter des billets d'avion pour l'Europe sur Air Canada. Il remplit les cases nécessaires, et suit les indications à l'écran. À la fin, il entre son numéro de carte de crédit pour approbation. «C'est à ce moment qu'apparaît un message disant "Désolé, nous ne pouvons confirmer votre réservation"», explique-t-il.

Suit un numéro indiquant le type d'erreur, et un numéro de téléphone. Généralement, explique cet habitué des achats de billets d'avion sur Internet, un numéro de confirmation est émis, et un courriel est envoyé rapidement lorsque la transaction est conclue. Rien de cela ne se passe.

Croyant à une erreur, M. Sokolski décide de refaire la séquence au complet. Pour recevoir le même message à la fin. Il refait le tout plusieurs fois, avant d'obtenir un nouveau message: cette fois, c'est la carte qui n'est plus acceptée. M. Sokolski a atteint sa limite de crédit.

Comme il a besoin des billets, il refait la transaction avec une autre carte, et sans problème cette fois.

Long délai

C'était jeudi dernier. Le lendemain, inquiet, M. Sokolski téléphone à la banque pour comprendre ce qui s'était passé. «J'ai constaté avec horreur et stupéfaction que Air Canada avait prélevé plusieurs fois la somme!» écrit-il dans un courriel transmis au Soleil.

Ce vendredi-là, M. Sokolski l'a passé à jongler au téléphone avec Visa et Air Canada: «On a même fait une conférence à trois», ajoute-t-il. Ses démarches n'ont pas encore porté fruits, même s'il est confiant que la transaction sera annulée. «Air Canada doit me dire d'ici quelques jours si le montant du "vol" sera restitué», écrit-il avec ironie. D'ici là, sa carte est saturée et inutilisable.

Chez Air Canada, Isabelle Arthur ne peut apporter d'explication à la mésaventure de M. Sokolski. Mais elle affirme que «c'est tout à fait rare, d'autant plus que les façons de faire et la sécurité se raffinent» sur la Toile.

Mme Arthur ajoute qu'elle n'aime pas commenter des cas particuliers. Mais elle affirme que M. Sokolski sera remboursé.

Ce dernier aurait préféré de pas voir sa carte «gelée» comme elle l'est actuellement. «On m'a dit qu'il y aurait un délai de quatre à six jours ouvrables, mais ça me cause des inconvénients», dit-il.

Par ailleurs, sa confiance est ébranlée. «Est-ce que je peux faire confiance au système ? Est-ce que c'est à l'épreuve de tout ? C'est peut-être un événement rare, mais il est arrivé !»