La mission: créer un centre de divertissement numérique complet et abordable offrant télé, musique, films, internet et jeux vidéo.
La mission: créer un centre de divertissement numérique complet et abordable offrant télé, musique, films, internet et jeux vidéo.
MAC ET FRONT ROW
La révolution numérique a commencé par l'achat d'un coffret des 25 épisodes de la première saison d'une télésérie américaine. Pourquoi ne pas transférer tout cela sur l'ordinateur portable de la maison? Pas bête, car la sortie numérique DVI du nouveau MacBook Pro, acheté la semaine précédente, permet de le brancher au projecteur du salon. L'image est impeccable, le son aussi.
Grâce au logiciel Front Row, fourni avec tous les Mac, on peut passer d'un épisode de la télésérie en question à un autre, ou passer par iTunes, lancer une liste de lecture et démarrer un diaporama des photos prises pendant les vacances. De quoi animer une soirée avec la famille.
À noter que le Mac mini, quatre fois moins cher qu'un MacBook Pro, et au moins deux fois plus abordable qu'un PC avec Windows Media Centre Edition, est probablement le meilleur choix pour créer un centre de divertissement numérique pour la maison. En fait, il ne lu i manque qu'une seule application, celle qui lui permettrait de capter la télé.
AJOUTER LA TÉLÉ À FRONT ROW
De la première saison en DVD transférée sur le portable à la télé sur son ordinateur, il n'y a qu'un pas. On le franchit en achetant un adaptateur USB EyeTV 250. La société allemande Elgato offre l'EyeTV, dans lequel on branche le bon vieux câble, ou une antenne, afin d'avoir la télé à l'écran de son ordinateur personnel. De plus, son système de menus plein écran se marie particulièrement bien à Front Row.
EyeTV est fourni avec une application qui agit comme enregistreur numérique personnel. Il enregistre les émissions qu'on lui indique dans le guide des programmes, sur une base hebdomadaire, quotidienne ou autre.
Seul hic, le guide des programmes d'EyeTV se connecte à une base de données qui ne contient pas l'horaire des chaînes canadiennes. Autre détail agaçant, l'EyeTV 250 ne reçoit que le signal analogique. Pas moyen de brancher le câble numérique ou la télé par satellite.
Ces problèmes ont été contournés avec un peu de bidouillage. Un internaute, croisé sur un forum de discussion consacré au périphérique EyeTV, a créé chez lui sa propre base de données pour les chaînes incluses dans le forfait du câble analogique de Vidéotron. Il suffisait de tromper EyeTV, lui indiquant l'adresse de ce serveur, plutôt que celle de sa propre base de données, et le tour était joué.
Pour la télé numérique, il a fallu passer par une voie un peu plus détournée. Il existe plus d'un appareil capable de retransmettre la télé numérique sur un ordinateur personnel. À condition de rouler sous Windows, évidemment.
Il a donc fallu installer Windows sur le Mac. Facile : le logiciel Parallels Desktop permet de travailler sous Windows comme s'il s'agissait d'une application normale. C'est ce qu'on appelle la virtualisation. Une installation de Windows XP plus tard, on pouvait configurer le Slingbox afin de capter le signal de télé haute définition (TVHD) sur le Mac.
ET LES JEUX VIDÉO?
On ne parle plus du Mac comme de l'enfant pauvre des jeux vidéo. Certes, le retard est encore évident, quand on compare le nombre de jeux produits pour Mac par rapport à Windows. Mais de nos jours, les plus grands titres sont à peu près tous offerts pour les deux plateform es.
Après la musique, les vidéos et la télé, les jeux vidéo et l'Internet sont la suite logique dans la conception du centre multimédia ultime. Des accessoires sans fil, comme un clavier, une souris et un contrôleur, sont légion sur le marché. La société Logitech fabrique même un ensemble clavier-souris sans fil conçus exprès pour être utilisés avec un Mac.
Pour compliquer un peu plus l'affaire, on a inséré, entre l'ordinateur et le projecteur, un sélecteur audiovisuel permettant d'alterner entre le Mac, une console PlayStation 2, de Sony, et un Xbox, de Microsoft. Le sélecteur en question fonctionne par télécommande, ce qui permet de tout manipuler à distance.
LA MULTIPLICATION DES TÉLÉCOMMANDES RÉSOLUE
Si vous avez bien suivi, vous constaterez qu'on arrive au fabuleux total de sept télécommandes, pour toutes les opérations audiovisuelles de ce centre de divertissement. C'est sans compter le clavier et la souris !
Il existe un remède pour faire disparaître toutes ces zappettes : la télécommande universelle. Il en existe quelques modèles sur le marché. Celle qui a eu raison de ce centre multimédia assemblé à la main est également de la société Logitech. Il existe une version plus abordable et plus recommandable de cet accessoire, car le modèle essayé, la Harmony 880, possède un large affichage couleur plutôt superflu.
Quoi qu'il en soit, grâce à l'interface Web de son logiciel de configuration, elle peut reproduire tous les signaux pour commander le Mac et ses nombreuses applications: télé, musique, photo, etc. Seuls les signaux de la petite télécommande fournie avec l'ordinateur ont dû être enseignés manuellement à la Harmony 880.
Il a aussi fallu installer une petite application, appelée Remote Buddy, pour pouvoir utiliser la télécommande dans toutes les applications ouvertes sur le Mac. Car Apple en limite l'usage à Front Row .
BILAN: WOW!
Le résultat est impressionnant. On enregistre nos programmes favoris et des tonnes de films, qu'on regarde par la suite en sautant les pubs. On lit l'actualité en direct sur les sites Web d'information en écoutant le plus récent album acheté en ligne. On joue à des jeux vidéo sur l'ordi ou sur console.
Tout ça pour moins de 1500$. À puissance équivalente, il en coûterait le double pour acheter un ensemble tout inclus fonctionnant avec Windows.
CENTRE DE DIVERTISSEMENT NUMÉRIQUE
ORDINATEUR
> Mac mini (700$)
> Tel qu'essayé : MacBook Pro, disque dur de 100 go, mémoire vive de 2 go (2800$).
> Optionnel: Borne AirPort Express (160$).
LOGICIELS
> Front Row (livré avec Mac OS X) (iTunes, iPhoto, iMovie et lecteur DVD)
> Remote Buddy (15$)
> Optionnel: Parallels Desktop avec Windows et SlingPlayer (80$, Windows non inclus)
PÉRIPHÉRIQUES
> Adaptateur télé pour Mac Elgato EyeTV 250 (230$).
> Clavier et souris sans fil Logitech Desktop S 530 (150$).
> Sélecteur d'entrée AV ConnectGear AVS41i avec télécommande (55$) .
> Console Sony PlayStation 2 (130$).
> Console Microsoft Xbox (n.d.).
> Télécommande Harmony 880 (300$).
> Optionnel: Adaptateur télé pour PC Slingbox (200$).
> Optionnel : Juke-box numérique Roku SoundBridge M2000 (250$).
LE SANS-FIL, POUR SE DÉMÊLER
En assemblant un centre de divertissement numérique, on réalise rapidement deux choses. D'abord, ça fait beaucoup de quincaillerie dans une seule pièce. Ensuite, ça fait encore plus de fils, pour relier tous ces appareils les uns aux autres.
Une solution pour s'y démêler est de passer à la technologie sans fil. Certains appareils du centre de divertissement illustré ici sont déjà compatibles avec les réseaux informatiques Wi-Fi (ou 802.11, comme disent les informaticiens).
Ainsi, en ajoutant à cette longue équation une borne sans fil, comme l'une ou l'autre des bornes AirPort d'Apple, on facilite les rapports entre l'ordinateur central et le juke-box numérique Sound-Bridge. On fait du même coup disparaître le fil de réseau qui relie l'appareil à Internet. Naturellement, un adaptateur USB ou, plus simple encore, le port sans fil Bluetooth, sont des solutions de rechange peu encombrantes pour utiliser un clavier ainsi qu'une souris sans fil.
Pour utiliser l'ordinateur du bureau comme terminal multimédia pour le salon, on peut aussi utiliser un convertisseur sans fil, qui envoie le signal vidéo de l'ordinateur au téléviseur par la magie des ondes. GrandTec USA, une entreprise du Texas, offre un tel appareil au Canada. Son nom: UltimateWireless.
Enfin, pour réduire l'utilisation de l'ordinateur, on peut aussi emmagasiner beaucoup de matériel multimédia sur un disque réseau compatible avec la norme UPnP (pour «Universal Plug and Play»). D-Link a le boîtier tout trouvé pour notre cas : le DSM-G600 agit aussi comme borne sans fil.