Le groupe Hewlett Packard a reconnu hier avoir espionné les membres de son propre conseil d'administration pour repérer l'auteur de fuites vers les médias, y compris avec des coups de téléphones sous de fausses identités, auxquels s'intéresse maintenant la Justice de Californie.

Le groupe Hewlett Packard a reconnu hier avoir espionné les membres de son propre conseil d'administration pour repérer l'auteur de fuites vers les médias, y compris avec des coups de téléphones sous de fausses identités, auxquels s'intéresse maintenant la Justice de Californie.

Dans un avis envoyé à la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme boursier américain), le groupe informatique explique qu'«après une série de fuites sur des délibérations internes de son conseil d'administration datant d'au moins 2005», la présidente du Conseil d'administration - alors Patrica Dunn - avait décidé de lancer une enquête.

Avant de prendre cette décision, HP avait d'abord fait interroger chacun de ses administrateurs mais en vain, les fuites continuant dans l'intermède.

La société d'investigation a identifié le coupable: l'un des administrateurs, George Keyworth, qui, lors d'une réunion du conseil le 18 mai 2006, a reconnu les faits mais refusé de démissionner comme il lui a été suggéré.

C'est alors qu'un autre administrateur, Thomas Perkins, révolté que l'affaire soit traitée publiquement devant le conseil a annoncé sa démission, explique HP dans le documents transmis à la SEC.

M. Perkins a accusé le groupe d'avoir procédé à des écoutes et enregistrements de téléphones et de courriels illégalement et décidé de s'adresser à un avocat.

HP a nié toute écoute illégale mais admis que les enquêteurs avaient eu recours à des coups de téléphone sous de fausses identités, une procédure qui, selon lui, n'est pas illégale.

L'action d'HP a chuté de 62 cents US, à 35,84$US hier, à la Bourse de New York.