Les Vulgaires Machins ont sauté à pieds joints dans l'aventure Internet. Leur site Web propose à ceux qui aiment leur musique tous leurs vidéoclips, de même que des chansons de chaque album.

Les Vulgaires Machins ont sauté à pieds joints dans l'aventure Internet. Leur site Web propose à ceux qui aiment leur musique tous leurs vidéoclips, de même que des chansons de chaque album.

Pour une quinzaine de dollars, les internautes peuvent également se procurer leurs albums sur le Web.

«Six mois après la sortie d'un album, c'est rendu 20 ou 25 dollars dans les magasins. Ça ne me dérange pas que les gens l'achètent à ce prix-là, mais je veux qu'ils sachent qu'il y a des alternatives à ça. Encourager le groupe directement par le site Web, je trouve que c'est une belle alternative», dit Guillaume Beauregard, chanteur et guitariste des Vulgaires Machins.

Pour lui, mettre des chansons disponibles gratuitement sur Internet n'est pas une façon de narguer l'industrie du disque, bien qu'il croit que celle-ci est en retard sur son temps.

«Il y a cinq ans, on parlait beaucoup de ça, Internet. On en parlait et c'était vague. En 2006, il y a plein de groupes et d'artistes qui réussissent à gagner leur vie, trouver des contrats au Japon, vendre des albums par Internet. C'est encore juste le début mais pour moi ça annonce la fin d'une industrie qui n'est plus capable de suivre.»

Mais Internet amène pour les artistes son lot de problèmes.

Sorti il y a un mois, le nouvel album des Vulgaires Machins, Compter les corps, est déjà disponible sur les réseaux de téléchargement, dit Guillaume Beauregard.

«Ce n'est pas une surprise, je m'y attendais, dit-il. J'ai reçu une cinquantaine de courriels de gens me demandant de publier les paroles de l'album sur notre site. Elles ne sont nulle part sur le Web.»

Mais elles sont dans la pochette de l'album, précise-t-il.

Que répond-il?

«Les paroles sont dans la pochette, pirate! Mais je n'ai pas de frustration par rapport aux gens qui téléchargent, je pense que ça part d'une bonne intention. C'est signe qu'il y a un intérêt pour notre musique. Mais il y a une limite à l'arrogance…»

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