Le PDG de Philips Gerard Kleisterlee a estimé vendredi que le groupe néerlandais avait passé un cap décisif vers sa concentration sur l'électronique grand public et le médical, en cédant le contrôle de sa division semi-conducteurs à des fonds d'investissement.

Le PDG de Philips Gerard Kleisterlee a estimé vendredi que le groupe néerlandais avait passé un cap décisif vers sa concentration sur l'électronique grand public et le médical, en cédant le contrôle de sa division semi-conducteurs à des fonds d'investissement.

«Je vois cela comme un moment crucial dans les plus de 150 ans d'histoire de l'entreprise», a déclaré M. Kleisterlee lors d'une conférence de presse à Amsterdam.

«C'est une transformation complète de l'entreprise», a-t-il ajouté, réaffirmant que les marchés les plus importants pour Philips étaient désormais l'électronique grand public et le médical.

«Nous ne sommes plus une compagnie d'électronique traditionnelle», a-t-il ajouté.

Philips a annoncé jeudi qu'il allait céder le contrôle de sa division semi-conducteurs à un consortium associant le fonds américain KKR, Silver Lake Partners et AlpInvest Partners, dans une transaction la valorisant à 8,3 milliards d'euros (12 milliards de dollars canadiens).

Philips va céder 80,1% de la division semi-conducteurs, et en gardera 19,9% du capital. Le groupe néerlandais encaissera 6,4 milliards d'euros, après déduction des impôts et coûts induits par la transaction, a-t-il précisé. L'opération devrait être finalisée au 4ème trimestre 2006.

Quelque 4 millions d'euros seront reversés aux actionnaires à travers un programme de rachat d'actions, et en dividende, a indiqué M. Kleisterlee. Le reste sera investi.

«La cession est faite, maintenant place à l'investissement», a-t-il déclaré.

Philips a déjà procédé à plusiuers acquisitions dans le domaine de la technologie médicale cette année. «Nous allons continuer les acquisitions pour renforcer Philips», a dit M. Kleisterlee.

Philips avait annoncé en décembre son intention de donner son indépendance à sa division semi-conducteurs, jugée trop dépendante de la conjoncture et en sous-performance depuis plusieurs mois.

La division semi-conducteurs emploie environ 37 000 personnes et a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 4,6 milliards d'euros.