En utilisant des programmes trouvés sur Internet, un consultant en informatique du gouvernement américain a réussi à trouver les mots de passe de 38 000 employés du FBI, y compris ceux du directeur de l'agence, Robert S. Mueller.

En utilisant des programmes trouvés sur Internet, un consultant en informatique du gouvernement américain a réussi à trouver les mots de passe de 38 000 employés du FBI, y compris ceux du directeur de l'agence, Robert S. Mueller.

Joseph Thomas Colon, 28 ans, a ainsi eu accès en 2004 à des détails sur les activités d'espionnage de l'agence américaine de renseignements.

Le jeune homme dit avoir utilisé ces mots de passe pour éviter les obstacles bureaucratiques et aider le FBI à installer son nouveau système informatique. Il affirme que des agents du FBI du bureau de l'Illinois où il travaillait ont approuvé ses actions.

De son côté, le FBI dit avoir été forcé de fermer temporairement son réseau et que des millions de dollars ont dû être investis pour s'assurer que des informations sensibles n'avaient pas été perdues.

Le consultant a plaidé coupable en mars à des accusations d'avoir intentionnellement outrepassé ses accès au réseau informatique. Sa sentence devrait être connue la semaine prochaine mais selon les lois, il pourrait écoper de 18 mois de prison. Il a depuis perdu son emploi chez BAE Systems.

Selon son témoignage déposé en cour, Joseph Thomas Colon serait entré dans le système informatique du FBI en utilisant le mot de passe d'un agent. Il aurait utilisé des programmes de piratage trouvés sur le Web pour entrer dans la base de données ultra secrète.

L'un de ces programmes lui aurait permis d'obtenir les noms d'utilisateurs des employés et leurs mots de passe encryptés, tandis que le second lui aurait permis de décrypter les mots de passe.

L'avocat de Joseph Thomas Colon affirme que ce dernier a agi de la sorte parce qu'il était «frustré» des obstacles bureaucratiques qui se dressaient devant lui et qu'il voulait accélérer le processus.

Il affirme qu'il avait notamment besoin d'obtenir une autorisation écrite du quartier général du FBI pour effectuer des opérations de routine, par exemple pour ajouter une imprimante ou encore pour changer un ordinateur.

Le FBI a entrepris la mise à jour de son réseau informatique, souvent montré du doigt comme étant un obstacle majeur empêchant le FBI de concentrer ses efforts sur le terrorisme.

Certains estiment qu'une technologie plus développée aurait pu permettre aux agents du FBI d'obtenir des pistes sur les auteurs des attentats du 11 septembre 2001.

D'après le Washington Post