Le président de Lenovo Canada, Murray Wright, estime que l'acquisition d'une société américaine par des investisseurs chinois n'a pas entraîné de «choc culturel». Il reste que l'affaire provoque des remous.

Le président de Lenovo Canada, Murray Wright, estime que l'acquisition d'une société américaine par des investisseurs chinois n'a pas entraîné de «choc culturel». Il reste que l'affaire provoque des remous.

Pas plus tard que la semaine dernière, le département d'État américain est revenu sur sa décision d'utiliser 900 ordinateurs Lenovo dans un réseau sécurisé reliant Washington à ses ambassades partout sur la planète. Raison invoquée: le fait qu'une agence du gouvernement chinois possède 28% de la compagnie entraîne des risque pour la «sécurité nationale» dus à l'espionnage. «Cette décision aurait eu d'affreuses conséquences sur notre sécurité nationale, menaçant nos investissements dans une infrastructure (de technologie de l'information) sécuritaire», a expliqué à la presse américaine le représentant républicain de la Virginie, Frank R. Wolf. «Ce n'est un secret pour personne que les États-Unis sont la cible principale des services secrets de la Chine», a-t-il ajouté.

En conséquence, les 16000 ordinateurs achetés de Lenovo par le département ne doivent servir qu'à traiter de l'information «non confidentielle».

«C'est la chose la plus folle que j'ai entendue, a commenté hier le président de Lenovo Canada, Murray Wright. Toute cette affaire est complètement bête (pretty goofy). Je crois que cela n'a aucun sens. À mon avis, quelqu'un a fait des commentaires sans vraiment comprendre comment fonctionne le monde technologique. Et si vous réfléchissez un peu à savoir où ces produits sont habituellement manufacturés... aucun d'entre eux n'est manufacturé en Amérique du Nord.»