Provocation, confiance aveugle, effet d'annonce ou coup marketing ?

Provocation, confiance aveugle, effet d'annonce ou coup marketing ?

Steve Ballmer, le grand patron de Microsoft clame haut et fort l'invulnérabilité du prochain Windows Vista. Les hackers du monde entier se feront un plaisir de mettre à l'épreuve cette théorie.

C'est lors d'un discours public ce 11 mai au Churchill Club et au Commonwealth Club que le grand patron de Microsoft, Steve Ballmer, a affiché toute sa confiance dans le nouveau système d'exploitation de Microsoft.

D'après lui, Windows Vista est invulnérable ! «Même si quelques erreurs humaines subsisteront, nous aurons alors éliminé les vecteurs d'attaques connus et utilisés contre nous actuellement» explique Ballmer – propos rapportés par nos confrères de VNUnet.fr.

Pirouette marketing, Ballmer valorise les déboires sécuritaires de Microsoft en expliquant que de nombreuses informations ont été collectées grâce aux multiples vulnérabilités découvertes au cœur de l'OS de Redmond ce qui permet désormais de développer un système infaillible. Microsoft capitalise donc sa sécurité sur son … insécurité.

Évidemment, Microsoft déploie depuis les dernières années une véritable stratégie sécuritaire mais faut-il rappeler que dans ce domaine, la sécurité à 100% n'est qu'utopie ?

À titre d'information, Windows Vista intégrera par défaut Windows Defender AntiSpyware, le firewall incorporé aura la capacité d'effectuer un filtrage bidirectionnel et Internet Explorer 7 qui équipera Vista sera lui également bardé d'options de sécurité. Mais tous ces artifices auront-ils raison des erreurs de programmation qui causent l'origine des vulnérabilités ? Aideront-ils vraiment les utilisateurs novices à traverser sans encombre la jungle électronique ?

Dans un sursaut de lucidité, Ballmer ajoute tout de même: «La prochaine génération de vecteurs d'attaques sera probablement plus insidieuse : au lieu de simplement perturber les utilisateurs, elle tentera de voler votre argent ou vos informations confidentielles. Le combat se situera plus au niveau des logiciels malveillants et du phishing que des virus à l'ancienne.» Mais monsieur Ballmer, n'est-ce pas déjà le cas ?

Aurélien Cabezon pour