Un juge britannique a recommandé mercredi l'extradition aux États-Unis de Gary McKinnon, un pirate informatique britannique accusé par Washington d'avoir pénétré les ordinateurs du Pentagone et de la Nasa.

Un juge britannique a recommandé mercredi l'extradition aux États-Unis de Gary McKinnon, un pirate informatique britannique accusé par Washington d'avoir pénétré les ordinateurs du Pentagone et de la Nasa.

Ce chômeur de 40 ans a été qualifié par la justice américaine de «plus grand pirate informatique de tous les temps».

Le ministre britannique de l'Intérieur, John Reid, doit maintenant donner le feu vert final à cette extradition.

M. McKinnon a prévenu dès sa sortie de l'audience qu'il ferait appel si l'extradition était confirmée par M. Reid.

Il est accusé d'avoir piraté et endommagé, entre février 2001 et mars 2002, 53 ordinateurs de l'armée américaine, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa. Le tout depuis sa chambre dans le nord de Londres.

Il aurait notamment téléchargé des documents confidentiels, installé un programme informatique qui a rendu «inopérant» le district militaire de Washington, détruit 1 300 comptes informatiques et dérobé 950 mots de passe.

Les dégâts ont été estimés à 700 000 dollars par les autorités américaines.

«Mon intention n'a jamais été d'attenter à la sécurité», a-t-il déclaré mercredi devant la presse, disant «regretter» ce qu'il avait fait. Mais, a-t-il ajouté, «j'ai été stupéfait du manque de sécurité» des systèmes piratés.

Les avocats de Gary McKinnon assurent que le pirate cherchait en fait les preuves de l'existence des OVNI. Selon lui, l'armée américaine détient des informations sur ce sujet et les cache au monde.

Les avocats tentent d'empêcher son extradition en affirmant qu'il pourrait être visé par «un ordre militaire numéro 1», le privilège du président des États-Unis en vertu duquel un suspect peut être détenu de façon illimitée, sans procès. La partie américaine assure qu'il n'en serait rien.