La transition des anciennes consoles de jeux vidéo à celles de nouvelle génération coûtera cher à Ubisoft, mais l'éditeur de jeux maintient le cap des 2000 emplois créés au Québec d'ici 2010.

La transition des anciennes consoles de jeux vidéo à celles de nouvelle génération coûtera cher à Ubisoft, mais l'éditeur de jeux maintient le cap des 2000 emplois créés au Québec d'ici 2010.

Les fabricants de consoles de jeux passent cette année en vitesse accélérée: Microsoft a parti le bal en sortant à la fin 2005 sa Xbox360. D'ici la fin 2006, Nintendo et Sony présenteront respectivement la Revolution et la PlayStation3.

Pour les éditeurs de jeu vidéo, ce passage d'une console à l'autre signifie une baisse temporaire des revenus.

Noël dernier a donné le ton, dit Martin Tremblay, président d'Ubisoft Canada, qui cite le cas de la nouvelle Xbox360.

«Comme la console de nouvelle génération n'était pas disponible pour tous parce qu'elle était en quantité limitée, ça a créé dans l'industrie une baisse de 15% des ventes par rapport à ce que c'était l'année dernière. Et Ubisoft a été victime de ça, comme à peu près tous les grands éditeurs de jeu vidéo.»

Pendant que les consommateurs attendent la sortie des nouvelles consoles pour acheter de nouveaux jeux, les éditeurs préparent la transition.

Chez Ubisoft, on affirme qu'un jeu fabriqué pour les consoles d'ancienne génération coûtait une dizaine de millions de dollars. Ceux faits pour les nouvelles consoles coûteront le double, voire davantage.

«Les jeux de la nouvelle génération ne sont pas conçus de la même façon, explique Martin Tremblay. Ils ont une capacité en intelligence artificielle beaucoup plus importante, une plus grande capacité de mémoire. L'expérience du joueur ne sera pas la même que sur les consoles actuelles.»

Le président d'Ubisoft au Canada croit que l'augmentation des coûts de production des jeux vidéo changera la donne dans l'industrie.

«L'arrivée des nouvelles consoles va clairement différencier les hommes des enfants, dit Martin Tremblay. La barrière à l'entrée pour les jeux vidéo était beaucoup moins élevée auparavant qu'elle ne l'est aujourd'hui.»

Malgré les coûts engendrés par l'arrivée des consoles de nouvelle génération, Ubisoft reste optimiste et s'appuie sur une étude de Price Waterhouse Coopers qui prévoit que l'industrie du jeu vidéo doublera d'ici 2009. Elle devrait alors se chiffrer à 55 milliards de dollars US.

Le président d'Ubisoft Canada compte sur les effectifs québécois de la compagnie pour poursuivre la croissance et soutient que l'objectif de la compagnie d'avoir 2000 employés au Québec d'ici 2010 est maintenu.

Ubisoft compte actuellement 1500 employés dans ses bureaux de Montréal et de Québec. L'an dernier, l'entreprise a généré des revenus de 860 millions de dollars avec des jeux comme Splinter Cell, Prince of Persia et King Kong.