Depuis plus de 20 ans, l'évolution de la technologie a permis de mettre au point la vidéoconférence, de plus en plus utilisée dans les services publics, dans les tribunaux et dans les hôpitaux, notamment. Force est cependant de se rendre compte que la quincaillerie pour la communication vidéo bidirectionnelle est pour le moins compliquée. Ce qui est appelé à changer très bientôt car, comme dans tous les autres créneaux de l'électronique, les choses sont en perpétuelle métamorphose. Déjà, les équipements en place ont l'air de dinosaures et la relève frappe à la porte.

Depuis plus de 20 ans, l'évolution de la technologie a permis de mettre au point la vidéoconférence, de plus en plus utilisée dans les services publics, dans les tribunaux et dans les hôpitaux, notamment. Force est cependant de se rendre compte que la quincaillerie pour la communication vidéo bidirectionnelle est pour le moins compliquée. Ce qui est appelé à changer très bientôt car, comme dans tous les autres créneaux de l'électronique, les choses sont en perpétuelle métamorphose. Déjà, les équipements en place ont l'air de dinosaures et la relève frappe à la porte.

C'est notamment le cas des terminaux et réseaux ViPr de Marconi qui allègent tant la quincaillerie que la mise en place, puisqu'ils éliminent le besoin de mise en place par un technicien. Nouveau et unique représentant au Québec des terminaux de vidéoconférence Marconi, Michel Fernet est persuadé que ces appareils sont le fer de lance d'une révolution mondiale des communications.

Selon lui, un jour - pas si lointain que ça - , la baisse des prix et l'accès à un vrai réseau à bande large vont faire que cet appareil multimédia va pouvoir être utilisé dans tous les foyers pour remplacer le téléphone, notamment. «Le processus est en marche, on commence à goûter à l'échange d'images qui vient s'ajouter à la voix et aux messages écrits (Internet, téléphones portables) et, bientôt, les gens n'accepteront plus de se parler sans se voir», dit le président de DLR, services-conseils, une entreprise de Sainte-Foy.

En attendant, Marconi offre un outil de communication hors du commun aux petites et moyennes entreprises qui ont des succursales dans différentes villes, aux gouvernements de tous les paliers et aux organismes publics. Le terminal a été baptisé ViPr (Virtual Presence), un nom qui ne pouvait être plus juste puisque la machine assure une communication audio et vidéo tellement claire et précise qu'elle permet de conserver une partie de la qualité de la présence humaine, de se voir presque parfaitement dans le blanc des yeux.

«C'est un médium d'une crédibilité extraordinaire et d'une capacité exceptionnelle», dit Michel Fernet qui comprend mal comment les responsables de grandes entreprises puissent écarter les nouvelles technologies comme celle de Marconi du revers de la main, sans même prendre le temps de s'arrêter aux avantages qu'elles peuvent représenter.

La vidéoconférence, selon l'homme d'affaires, est loin d'être un simple gadget. C'est un outil puissant, capable notamment d'abolir les distances et les frontières et, surtout, d'entraîner d'appréciables économies de temps en éliminant les déplacements et en accélérant la prise de décisions.

Marconi est déjà forte de plusieurs années d'expérience aux États-Unis où elle compte notamment le gouvernement parmi ses plus gros clients. Ce qui a permis de mettre à l'épreuve sa technologie basée sur la téléphonie SIP, d'une sûreté et d'une fiabilité à toute épreuve, la remplaçante éventuelle de la téléphonie IP actuellement en vigueur.

M. Fernet croit que le ViPr de Marconi va vite trouver des adeptes dans les domaines où il faut s'échanger des données et des images de précision. Il voit notamment l'appareil comme un outil indispensable pour les médecins qui pourront faire des diagnostics à distance grâce au détail de l'image.

Le terminal ViPr est un boîtier plat à écran tactile ACL de 17 pouces affichant en 640 X 480, à 30 images par seconde avec son stéréo synchronisé. La communication par réseau à haut débit permet une réponse inférieure à 80 milliseconde, de sorte qu'il n'y a aucun délai apparent. Toutes les commandes se font grâce à une interface vidéo on ne peut plus simple et intuitive et il faut moins d'une heure pour se familiariser avec l'appareil. La partie informatique (l'ordinateur est intégré) fonctionne sur système d'opération Linux, pour obtenir la marge de fiabilité de 99,9999 % exigée. La configuration actuelle permet d'avoir jusqu'à 15 participants sur des terminaux individuels et il existe un modèle pour salle de conférence qui fonctionne en conjonction avec un projecteur vidéo et une caméra sensible à grand angle qui peut même suivre les déplacements d'une personne portant un petit émetteur.

Les possibilités du ViPr sont très grandes, permettant notamment le transfert d'appels vidéo, la mise en attente et le passage instantané en conférence. L'accès à un clavier et à un pavé numérique tactiles est constant et il est possible de téléphoner en tout temps. Un combiné est d'ailleurs intégré. L'écran peut aussi servir de moniteur d'ordinateur ou de téléviseur. La réception télé ou le visionnement et le partage d'un DVD sont également possibles pendant la vidéoconférence.

Une passerelle sur le serveur permet aussi au ViPr de «parler» aux vieux systèmes comme le H.323 et le H.320.

Le serveur du réseau gère les «pages blanches», les répertoires des contacts que l'on peut joindre grâce à un seul nom, le SIP éliminant le besoin d'une adresse Internet ou d'un numéro de téléphone. Mais la vidéo conférence ViPr n'a rien du Net et relève d'un réseau à bande large, ce qui la confine encore aux entreprises. Deux services sont offerts : un serveur pour une entreprise ou un serveur central chez DLR. Son prix est encore hors de portée des particuliers, les appareils coûtant entre 15 000 $ et 16 000 $ selon la quantité achetée. Ce que l'économie de temps permet d'amortir rapidement, dit-on.