L'Université de Queens en Ontario a développé un algorithme qui mesure le degré de tromperie dans un texte, et l'a testé...

L'Université de Queens en Ontario a développé un algorithme qui mesure le degré de tromperie dans un texte, et l'a testé...

La fin du mensonge politique serait-elle proche ? L'Université de Queens, au Canada, a testé au cours des dernières élections canadiennes un logiciel qui mesure le degré de tromperie dans un texte.

Le choix d'une élection pour tester ce produit et son algorithme est significatif de l'opinion que portent les universitaires sur le discours des politiques !

Pour développer son algorithme, l'Université de Queens s'est basée sur les travaux de l'Université du Texas. Cette dernière a en effet développé des formules pour trouver les informations mensongères contenues dans les courriels des employés d'Enron – le plus gros scandale financier qu'a connu les États-Unis – sur une période de trois ans.

Le programme développé par l'Université du Texas étudie la corrélation du langage spécifique adopté par une personne qui n'est pas sincère.

L'algorithme de Queens serait basé sur un certain nombre de critères linguistiques, comme la fréquence de l'usage de la première personne et les mots et expressions susceptibles d'afficher des émotions négatives (comme «however» ou «unless»).

Il permettrait même de détecter des signes de spin - des «apparences» sémantiques - repérés à partir de l'usage d'expressions anglaises inhabituelles, et qui qualifieraient des mensonges dans le parler ou l'écrit de la personne.

La première conclusion de l'usage du programme révélerait – à prendre avec précaution selon l'avertissement de ses développeurs eux-mêmes – qu'un parti politique au pouvoir chercherait plus à tromper que ses concurrents