Le nouveau chef de la direction de Bigknowledge, Ronald Brisebois, a choisi de mettre l'entreprise en faillite dans l'espoir de pouvoir la relancer sur des bases plus solides.

Le nouveau chef de la direction de Bigknowledge, Ronald Brisebois, a choisi de mettre l'entreprise en faillite dans l'espoir de pouvoir la relancer sur des bases plus solides.

La société spécialisée dans les services de formation de la main-d'oeuvre grâce aux technologies de l'information a annoncé, aujourd'hui, qu'elle fait cession de ses biens en vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

Le syndic Ernst & Young a déjà reçu une offre de la part d'Isacsoft, l'entreprise fondée et dirigée par M. Brisebois, pour le rachat «de la grande majorité des biens» de Bigknowledge.

Selon M. Brisebois, la balle est maintenant dans le camp du principal créancier, la Banque Nationale, et une réponse est attendue très prochainement, peut-être même dès ce mercredi.

La Banque Nationale avait provoqué la restructuration de Bigknowledge en lui faisant parvenir le mois dernier un avis d'intention de mettre à exécution les garanties qu'elle détient en tant que principal créancier.

Selon M. Brisebois, la mise en faillite de l'entreprise était la meilleure option en vue d'une relance.

«Les dettes étaient trop élevées et certains contrats avec des clients étaient mal structurés», a dit M. Brisebois en entrevue.

«On a donc fait une proposition concordataire à la Banque Nationale et on attend une réponse demain (mercredi)», a-t-il ajouté.

M. Brisebois a acquis, en novembre, une participation de 18% dans Bigknowledge en rachetant les actions jusque-là détenues par la Banque de développement du Canada.

Il a alors succédé comme chef de la direction à Michel Morin, qui assumait ces fonctions sur une base intérimaire après la démission au début du mois de novembre d'Alain Lafrance.

M. Morin a depuis quitté l'entreprise, comme tous les autres membres du conseil d'administration qui ont démissionné le 30 novembre.

M. Brisebois a précisé qu'une cinquantaine d'employés de Bigknowledge assurent la poursuite des activités et qu'ils sont payés par Isacsoft.

«Nous sommes déjà pas mal avancés (dans la relance de l'entreprise), a dit M. Brisebois. On connaît tout (de cette compagnie).»

Si la Banque Nationale accepte sa proposition, M. Brisebois entend intégrer les activités de Bigknowledge à celles d'Isacsoft, tout en conservant la bannière Bigknowledge.

Pour l'exercice qui a pris fin le 30 juin, Bigknowledge a enregistré une perte de 4,82 M$, supérieure à ses revenus de 4,3 M$.

Sa situation financière s'est légèrement améliorée au premier trimestre de l'exercice en cours, alors que la perte nette a été ramenée à 893 000 $, comparativement à 975 000 $ un an plus tôt; les revenus trimestriels ont bondi de 69%, pour atteindre 1,1 M$.

L'entreprise a également fait part mardi de l'interruption des transactions sur ses actions à la Bourse de croissance TSXV ainsi que de l'annulation de son assemblée annuelle, qui était prévue pour le 22 décembre.