Quelle méthode est à la fois la plus simple et la plus efficace, selon vous, pour faire des back-up ?

Quelle méthode est à la fois la plus simple et la plus efficace, selon vous, pour faire des back-up ?

Il y a autant de méthodes de back-up (archivage ses données, image des disques, etc.) qu'il y a d'utilisateurs avertis. Il suffit d'avoir tout perdu une fois dans sa vie, photos, musique, textes, comptabilité, etc. pour en adopter une et en devenir un adepte scrupuleux. Et un accident – incident, ça arrive, croyez-moi, la plupart du temps sans prévenir.

La question n'est pas de savoir SI son disque va sauter, mais QUAND ! Au cours des deux dernières années, c'était Maxtor, un fabricant de disques bien connu. qui vivait d'énormes problèmes de contrôle de qualité. Mais d'autres l'avaient précédé. J'ai souvenance d'histoire d'horreur ayant pour protagoniste, Seagate, WD et, pire encore, Iomega (vous vous souvenez du Click of Death ?). Et je ne parle pas de ces cas pathétiques d'ordis volés ou perdus, de blocs-notes tombés au fonds d'un lac ou passés au feu, de virus ayant tout corrompu, et ainsi de suite, ad nauseam.

Systèmes RAID

Pour conjurer le mauvais sort, je suis, comme vous le verrez ci-après, très prudent, pour ne pas dire très superstitieux. Tout d'abord, j'ai adopté un système fort simple qui repose sur la boite stainless dont vous pouvez apercevoir, ici à droite, la photo. C'est un Stardom-2600, un dispositif RAID que j'ai placé en mode 1. Cela signifie que deux disques (tiroir du haut, tiroir du bas) y sont confondus par l'ordinateur comme n'étant qu'un seul disque système (celui qui amorce le système) et qu'ils se copient constamment et intégralement. Sans que je ne m'en rende compte ! Quand j'ai fini ma journée, je remplace le tiroir du bas par un troisième qui attendait bien sagement à côté de la boite.

Ainsi, j'ai constamment trois copies de mes choses-affaires datant, tout au plus (dans le cas d'un disque sur trois) de 24 heures. Cette sécurité me permet de continuer avec trois misérables Maxtor de 160 Go, des disques pas vraiment fiables qui, en 18 mois, ont déjà nécessité deux remplacements heureusement garantis (on retire de l'emballage, on branche dans le deuxième tiroir, on referme et c'est terminé).

Les disques ont beau être SATA ou IDE, l'ordi un Mac ou un PC, la connexion utilisée 1394-2 (FireWire-2) ou USB2, le Stardom-2600 s'accommode de tout. Dans le cas du PC, il faut évidemment que le BIOS et le chipset le permette le SATA; sinon on se rabat sur le modèle interne dont je vous entretiendrai demain matin.

Le prix de 475 $ ne tient compte que de la boite et de deux tiroirs. Le troisième, ainsi que les 3 disques rigides nécessaires (ils doivent être physiquement identiques) sont en sus. Calculez plus ou moins 900 $ pour le tout. Cher ? À combien estimez-vous le temps perdu à vous remonter un PC et à récupérer vos données, dans la mesure, bien entendu, où vous en êtes capable ?

Le modèle dont je viens de vous parler est exclusif à mon Mac. Pour mon PC, j'en utilise un conçu pour être boulonné à l'interne. Il s'agit du ARAID99, un bidule qui rend possible tout ce dont je vous ai parlé hier et qui occupe, dans ma vieille tour, l'espace de deux baies 5 ¼, soit l'équivalent de deux lecteurs de CD. Son câble EIDE se branche sur la carte mère du PC comme s'il s'agissait d'un disque «maître». Sur la photo, vous pouvez voir, ci-contre, la fenêtre bleu du ARAID99 qui est prise en sandwich entre les deux tiroirs de disques. Et, à droite sur mon calorifère, vous apercevez mon troisième disque qui attend bien sagement que ma journée se finisse pour reprendre du service.

Bref, ici aussi, je dispose en tout temps de trois copies de mon disque C datant, tout au plus (dans le cas d'un disque sur trois) de 24 heures. En deux ans d'histoire, les trois Maxtor de 80 Go originaux ont tous trépassé à tour de rôle. Excédé, je les ai dernièrement remplacé par trois Seagate 120 Go ATA, une opération que j'ai trouvée très simple à accomplir.

Le prix de 475 $ ne tient compte que de la boîte que l'on boulonne et de deux tiroirs vides. Le troisième, ainsi que les 3 disques rigides nécessaires sont en sus. Calculez plus ou moins 850 $ pour le tout.

Les U3 Smart Drives

Or voici que depuis quelque temps, je me promène avec toutes mes données personnelles (documents et courriel) dans un très petit bâton USB de 512 Mo appelé Cruzer Micro que fabrique SanDisk à Sunnyvale, en Californie. Mieux, matin et soir, j'insère le bâtonnet dans mon PC et il se synchronise avec Outlook 2003. En même temps, il se met à jour par rapport à mes documents. Ce qui fait de moi, je suppose, le gars qui a une ceinture et des bretelles.

Le gadget à peine plus gros qu'un trombone (voir photo ci-contre), obéit à une nouvelle technologie dont SanDisk est un des deux promoteurs, la techno U3 Smart Drives. L'idée est géniale. Au lieu d'avoir de bêtes clés USB avec des capacités de plus en plus vaste, on en fait des bidules intelligents avec des logiciels spécifiques.

On insère son Smart Drive (celui dans lequel on a placé nos fichiers) dans n'importe quel PC sous Win 2000 ou Win XP, où qu'on soit, et il nous ouvre notre courriel, notre banque de contact, nos favoris Internet, nos fichiers de travail, etc., sans laisser de traces (cookies, fichiers temporaires, etc.) une fois la session terminé. Tout se passe dans le Smart Drive, pas dans l'ordi. Ce dernier ne s'en aperçoit même pas. La sécurité est totale.

Quand on insère le Cruzer Micro dans un PC, il installe automatiquement une micro icône en bas, à droite, dans la barre de tâche. En la faisant se déployer d'un simple clic, on voit apparaître un tableau de bord avec les ressources U3 (logiciels, utilitaires, fonctions) qui sont disponibles. J'y ai notamment retrouvé l'antivirus Avast, le gestionnaire de communication Skype et le traitement de photo Preclick PhotoBackPack, trois logiciels spécialement conçus pour ronronner de bonheur dans un mini bâton USB.

D'autres logiciels sont en préparation et, affirment les mercaticiens de SanDisk, un très grand nombre devrait apparaître cet automne. Reste que le seul logiciel que j'utilise vraiment est CruzerSync, un produit on ne peut plus simple qui a archivé tous mes documents et qui rend possible la synchronisation ultérieure. Je n'ai pas réussi à obtenir le prix canadien, mais aux States, le Cruzer Micro se vend 55 $ et 100 $, selon que sa capacité soit de 512 Mo ou de 1 Go.

Disques réseau

Une autre méthode de sauvegarde fort prisée (je l'utilise également, ce qui fait de moi le gars qui a une ceinture, des bretelles et deux grosses épingles écossaises pour tenir ses culottes) est celle du disque réseau (NAS), ces dispositifs externes de stockage qui, au lieu de se raccorder à un ordinateur, se branchent à un réseau local par câble Ethernet RJ-45. C'est un dispositif généralement très simple à configurer pour qu'il soit «vu» par tous les ordis du réseau. Auquel cas, tous les collaborateurs, chacun dans un répertoire que le système lui a assigné, peuvent y dupliquer quotidiennement (back-up) leurs nouvelles données. Quand cela est fait, il ne reste plus au responsable de ce petit réseau qu'à débrancher le NAS et à le glisser dans sa mallette avant de quitter. Que le feu prenne, que les voleurs passent, la petite entreprise ne perd alors rien d'essentiel.

Celui que l'on voit sur la photo ci-contre est fabriqué par LaCie (avec disque rigide Hitachi). C'est un haut de gamme Fast Ethernet (10/100) qui se vend entre 380 $ et 830 $ selon sa capacité qui peut être de 250, 400 ou 500 Go. Il est en métal, pèse plus de 6 livres, est heureux en environnement Windows, MacOS X ou Linux et accepte d'être branché en mode local USB2. Si je vous le présente, c'est plus en guise d'illustration sur l'aspect essentiel de cette techno, que comme incitation pour que vous vous le procuriez vraiment; c'est qu'il se trouve un peu moins cher et, peut-être, aussi bon sur le marché.

Petit disque amovible

Mais il y a d'autres méthodes. Par exemple, si vous regardez la photo ici, à droite, vous voyez un petit disque externe de 40 gigs, un produit USB2 de Targus qui se branche indifféremment sur un Mac ou un PC. Dans ce dernier cas, le fabricant a inclus le logiciel Retrospect Backup qui permet de s'adonner à son archivage à peu près sans douleur. C'est cependant un logiciel grand public que les professionnels tendent à snobber. J'utilise l'exemple de Targus, un bidule plus cher (350 $) que sa concurrence, parce que c'est ce que j'ai présentement sous la main. De nombreux fabricants en proposent des modèles. Vous y actualisez votre archivage, vous placez le disque dans votre poche et vous quittez l'esprit tranquille.

Et je pourrais continuer ainsi pendant des pages et des pages. Les techniques de back-up sont nombreuses. Il suffit de fouiner sur Internet pour en trouver une qui convienne. L'important c'est d'en avoir au moins une.

Est-ce votre cas ? Laquelle utilisez-vous ? Faites-la-moi connaître.