InDesign est un des modules autonomes de la Creative Suite 2 d'Adobe. Puissant, convivial, bien intégré dans PhotoShop, riche en outils, ce logiciel saura plaire à tous ceux qui ont des documents imprimés (livres, brochures, bulletins, réclames, etc.) à préparer.

InDesign est un des modules autonomes de la Creative Suite 2 d'Adobe. Puissant, convivial, bien intégré dans PhotoShop, riche en outils, ce logiciel saura plaire à tous ceux qui ont des documents imprimés (livres, brochures, bulletins, réclames, etc.) à préparer.

Le bon: Convivialité et richesse d'outils, des outils faciles à manipuler et très précis dans leur rendu.

Le mauvais: Est difficilement rétrocompatible et sa courbe d'apprentissage peut s'avérer élevée chez les néophytes.

La morale: InDesign est un des modules autonomes de la Creative Suite 2 d'Adobe. Puissant, convivial, bien intégré dans PhotoShop, riche en outils, ce logiciel saura plaire à tous ceux qui ont des documents imprimés (livres, brochures, bulletins, réclames, etc.) à préparer.

Le détail: Au cours de l'été dernier, un an et demi après une première version bien appréciée, Adobe lançait la version 2 de Creative Suite (CS2), une version mieux intégrée, plus conviviale et plus riche en fonctions. Je vous parle ici d'un gros coffret Mac/Windows devenu incontournable auprès des professionnels (Web designer, webmestre, dessinateur, infographiste, photographe, directeur artistique ou concepteur visuel).

En mouture «Premium», on y retrouve Photoshop (traitement d'images), InDesign (éditique pro), Illustrator (table à dessin), GoLive (éditeur Web), Acrobat 7.0 Pro (éditeur de PDF), Bridge (console de gestion), Version Cue (collaboration réseau) et Stock Photos (gestion d'images aux droits libérés).

Par contre, en défroque «Standard», la panoplie se retrouve amputée de GoLive (un produit qui pourrait disparaître au profit de l'excellent Dreamweaver depuis l'acquisition de Macromedia par Adobe) et d'Acrobat (un logiciel facile à contourner, surtout si on est sur Mac).

Et selon qu'il s'agisse d'une mise à niveau ou d'une version dite «autonome», les prix varient entre 750 $ et 1 500 $ pour la «Premium» ou entre 500 $ et 1000 $ pour la «Standard».

Je croyais en avoir fait le tour, mais me suis aperçu, en fin de semaine, que j'avais complètement oublié InDesign, une des composantes les plus intéressantes de CS2. De quoi s'agit-il ? Vous souvenez-vous de PageMaker, ce logiciel convivial qui fit l'affaire de bien du monde entre 1985 (version 1) et 2001 (version 7) ? InDesign, apparu au tournant de l'An 2000, en assume, aujourd'hui, la succession.

Petit rappel

1985, c'était l'époque des trois A (Apple, Adobe et Aldus) : Apple, la fabricante de l'ordinateur Macintosh, Adobe, la propriétaire du langage PostScript et Aldus, la fabricante du logiciel PageMaker (PM). On qualifiait alors ces produits de «moteurs de la révolution infographique» (éditique). Grâce à eux, les gens commencèrent à concevoir et à imprimer eux-mêmes des documents de qualité professionnelle (brochures, bulletins, cartes, etc.).

Comme il parlait PostScript, le petit Mac était en effet capable de communiquer ses maquettes PM aux grosses presses offset utilisées dans les imprimeries aussi bien qu'aux imprimantes laser de l'époque. Le succès fut tel, que PM fut rapidement adapté à la plate-forme Windows (bien que primitive) et qu'Adobe se mit à fabriquer d'autres logiciels graphiques, des produits qui surent s'imposer (p. ex. Illustrator, PhotoShop, Premiere, etc.).

Pour tout dire, PM devint une sorte de produit essentiel, comme Word pour le traitement de texte ou Partition Magic pour gérer son disque rigide. Mais pas chez les pro ! Ceux-ci optèrent plutôt pour XPress (Quark), un produit mieux adapté à leurs exigences artistiques. Ce fut fatal pour Aldus dont Adobe fit l'acquisition en 1994.

Puis survint le phénomène Internet ! Au lieu de ne fignoler que des brochures et des bulletins internes, les gens se mirent de plus en plus à se bricoler des sites Web. Comble de malheur, Microsoft lança Publisher dans ce marché en perte de croissance. Mais cela n'empêcha pas Adobe de maintenir PM en vie, voire même de le requinquer timidement, avant de le fondre dans InDesign, un logiciel conçu, au départ, pour le marché corpo.

Jouer avec la version CS

Avec la version CS2, Adobe a rendu InDesign encore plus attachant, plus précis, plus riche en outils (faut voir le module d'édition de texte) et, surtout, beaucoup mieux intégré dans Photoshop. Un gugusse appelé «Snippets» facilite l'exportation d'éléments de la mise en page. Seule ombre au tableau, les utilisateurs d'InDesign CS1 devront se procurer un plug-in pour lire les fichiers InDesign CS2. Sinon, ces derniers devront être exportés en format Interchange.

Pour l'essayer bien comme il le faut, j'ai conçu un livret, une brochure haute en couleur, où j'ai rassemblé et illustré tous les mots d'amour que j'avais écrits à ma blonde (photo ci-contre) au cours des cinq dernières années. Ça s'appelle gagner sur tous les tableaux : je bonifie ma relation de couple, je m'amuse à épancher mon romantisme secret, j'apprend à maîtriser un logiciel essentiel, j'en tire un papier pour Technaute. Ce qui fait probablement de moi un vil opportuniste. Mais j'assume.

Du temps où j'étais un virtuose de PageMaker, j'aurais vraisemblablement mis une journée pour produire ce document. Cette fois, il m'a fallu une journée et demie. Là-dedans, j'inclus le temps d'apprentissage spécifique à la version CS2. Si je connaissais un peu les versions précédentes, j'étais surtout habitué à la logique de PageMaker, ce qui m'a sauvé beaucoup de temps. Sinon, j'en conviens, une personne qui plonge pour la première fois dans InDesign pourrait trouver la marche haute; peut-être pas autant qu'avec Quark, un produit en perte de vitesse, mais assez haute quand même. On comprend pourquoi un nombre croissant d'éditeurs s'en servent pour produire leurs magazines.

J'ai bien aimé une fonction appelée «InBooklet SE» (voir photo ci-contre) qui permet d'imprimer notre chef d'œuvre dans la bonne séquence de pages afin qu'une fois assemblées, celles-ci se suivent recto verso. Pour comprendre, pliez deux feuilles 8 ½ X 11 pour en faire une brochure de 8 pages. La page un sera côte à côte avec la 8 et, au verso, se sera la 2 et la 7.

Comme quoi le plaisir de réaliser électroniquement un beau document ne passe pas nécessairement par le Web et son langage HTML. Le papier a encore son charme.

Parlez-en à ma blonde