La police moscovite s'est lancée depuis lundi dans une vaste opération de lutte contre la contrefaçon de musique, films et logiciels.

La police moscovite s'est lancée depuis lundi dans une vaste opération de lutte contre la contrefaçon de musique, films et logiciels.

À Moscou, la contrefaçon de produits numériques culturels s'affiche à chaque coin de rue, où des vendeurs ne se cachent même pas pour proposer une copie du dernier film d'Hollywood, du dernier album de Madonna, ou du dernier logiciel de Microsoft, avant même qu'il ne soit disponible officiellement.

Une étude de l'alliance «International Intellectual Property», publiée en mai, estime que cette contrefaçon russe a fait perdre en 2004 plus de 1,7 milliard de dollars au titre du détournement du copyright.

Si la Russie affirme sa volonté de lutter contre ce fléau, l'opinion internationale et américaine fait preuve de beaucoup de scepticisme sur à la fois la volonté des autorités locales à lutter contre la contrefaçon et son efficacité réelle.

La loi russe est d'ailleurs encore loin d'être au niveau des règles occidentales et internationales. Et la justice russe semble parfois bien compromise, certaines décisions récentes affichant plus un pied de nez aux occidentaux que le respect des droits à la propriété intellectuelle et industrielle.

Mais Moscou veut redorer son blason et la police moscovite a lancé une vaste opération appelée «Contrefaçon» visant les fabricants et les revendeurs de produits contrefaits.

«Nous pouvons déjà parler de résultats», a déclaré Filip Zolotnisky, le porte-parole de la Police criminelle et économique moscovite. «Des milliers de disques ont déjà été saisis et plusieurs unités de fabrication ont été fermées».

Satisfaction pour Microsoft, un réseau de piratage de logiciels de l'éditeur, basé dans la région de Moscou, a été démantelé et des milliers de disques confisqués.

Il reste à espérer que ces produits saisis n'aillent pas alimenter l'économie souterraine de la police russe.