Je viens de faire une recherche qui m'a mené vers un site asiatique mais j'ignore ce qui y est écrit. Avez-vous une solution?

Je viens de faire une recherche qui m'a mené vers un site asiatique mais j'ignore ce qui y est écrit. Avez-vous une solution?

Bien que la langue dominante de l'Internet soit l'anglais, de nombreux autres langues, patois, dialectes et, même, langues inventées, s'y côtoient de plus en plus. De fait, après l'Afrique (qui part de loin), l'Asie est la région du monde où l'utilisation de l'Internet est en plus forte croissance. Le chinois est d'ailleurs la deuxième langue en usage sur l'Internet (13% des internautes) suivi du japonais, après l'anglais bien sûr (voir internetworldstats.com). D'ailleurs, par sa nature décentralisée et en grande partie «ouverte», l'Internet suscite des initiatives individuelles et locales – tout en offrant une vaste vitrine où s'expriment idées et langues de toute sorte.

Il existe plusieurs solutions de traduction sur le web. Ces solutions sont bien imparfaites; une langue étant un code complexe, toute traduction est déformation: comme le veut l'adage italien, traduttore, traditore (traduire, c'est trahir). C'est a fortiori le cas avec les systèmes automatisés. Un des pionniers en la matière, depuis plus de 35 ans, est l'entreprise américaine Systran. Cette entreprise fournit la technologie logicielle aux deux principaux sites de traduction en ligne, intégrés à des moteurs de recherche: Babelfish d'Altavista et Google Translation. Babelfish fait référence à un roman de SF de Douglas Adam, dans lequel un animal imaginaire, un petit poisson qui vit dans le canal auditif des gens, traduit au fur et à mesure n'importe quel langue.

Dans le premier cas, pour les langues asiatiques, il est possible de traduire à partir du chinois ou du japonais, alors que Google offre en plus le coréen. On peut traduire des mots ou de courts textes, mais aussi de faire afficher dans une langue de notre choix un site écrit en une autre langue, tout en gardant son approximative apparence originale. Par exemple, si vous tombez sur le site du holding financier de la société Sony, en japonais (www.sonyfh.co.jp), il est possible d'en faire afficher une traduction en anglais en insérant cette adresse web dans l'outil linguistique de Google (voir le résultat obtenu). Petite mise en garde, toutefois: ces outils ne traduisent que les sections des sites programmés en mode texte (html simple); si le site intègre un bloc de texte sous forme de fichier image, pour en conserver une apparence ou un graphisme particulier, le traducteur automatisé sera incapable de le traiter.

Il existe de nombreux sites d'outils linguistiques et de traduction. Près de nous, l'Office de la langue française offre le Grand dictionnaire terminologique, très utile pour traduire des termes techniques; le Bureau de la traduction du gouvernement du Canada offre aussi un outil similaire, Termium, mais il m'est pas gratuit. Les sites de iTool et de Foreignword offre à la fois des services gratuits et payants. Signalons efin le site de Freelang, originaire de France comme son nom l'indique, qui offre gratuitement une série de 176 dictionnaires bilingues (vers le français) que l'on peut télécharger, y compris certaines raretés, comme un dictionnaire maori-français, ou un gallo (variante d'Ile-et-Vilaine!)-français.

L'ensemble de ces outils vous donneront un résultat bien imparfait. Mais dans la plupart des cas, ils vous permettront au minimum de connaître la teneur du contenu d'un site web, quitte à poursuivre votre investigation à l'aide d'un humain, particulièrement lorsqu'il s'agit d'une langue qu'on ne maîtrise pas du tout. Sinon, on peut se retrouver avec des résultats... étranges. Saviez-vous, par exemple, que «baby's folding bed» se traduit en français par «lit du pliage du bébé»?

À vous de chercher, maintenant!