Les délégués CFTC, principal syndicat de Hewlett-Packard France (HPQ), ont voté ce 9 novembre en faveur d'un réaménagement des 35 heures. Cette mesure devrait sauver 250 emplois.

Les délégués CFTC, principal syndicat de Hewlett-Packard France (HPQ), ont voté ce 9 novembre en faveur d'un réaménagement des 35 heures. Cette mesure devrait sauver 250 emplois.

Hier les syndicats se sont exprimés sur l'allégement du plan social proposé par la direction de Hewlett Packard France. Bilan des courses les délégués CFTC -syndicat majoritaire de HP Europe -ont dit «oui»- ainsi que la CFE-CGC et FO, mais, du coté de la CGT «le refus de céder à la pression est catégorique» et la CFDT est encore septique.

Pourtant, l'affaire autour du cas HP commence à s'apaiser et le «grand marchandage» de la direction semble avoir porté ses fruits.

Avec l'accord de principe donné par quatre des cinq principaux syndicats du groupe, les négociations vont pouvoir reprendre et devraient permettre de sauver 250 emplois sur les 1 240 suppressions initialement annoncées...

Rappelons qu'en échange de la sauvegarde de ces emplois, les salariés doivent renoncer aux 12 jours de repos accordés par la loi sur les 35 heures.

Sont concernés les cadres travaillant au forfait-jour. Ce lundi 14 novembre, une nouvelle séance de signatures est prévue, confirme l'AFP: elle doit entériner ces nouvelles dispositions. Normalement, le détail des suppressions de postes sera présenté à la fin du mois. La direction du groupe doit également donner des précisions sur la création d'un «groupe de développement d'activités en France».

Ce groupe de réindustrialisation qui va se pencher sur le rapatriement de certaines activités du groupe vers l'Hexagone pourrait selon certains syndicats entraîner la sauvegarde de plusieurs postes.

Les délégués syndicaux CFTC, CGC et FO, majoritaires, ont confirmé à «AP» que leurs organisations étaient prêtes à signer un accord avec la direction du groupe visant à modifier les règles du temps de travail.

La position de la CGT qui refuse de céder et qui maintient son intention d'obtenir un plan social réduit de 740 départs au maximum pourrait bien entraîner son isolement voir son exclusion de l'accord.

Bien que, comme l'explique le délégué CGT à Grenoble Christian Barsotti dans les colonnes du «Figaro économique» : «Les autres membres de l'intersyndicale pourraient accepter notre présence. Si la direction accorde de réelles avancées, la CGT est prête à s'asseoir à la table des négociations»

Breton parle de bonne nouvelle

Le ministre de l'Economie a estimé ce jeudi que l'accord de deux syndicats de Hewlett-Packard France pour négocier sur la réduction du temps de travail afin de tenter de limiter le nombre de suppressions d'emplois était une «bonne nouvelle pour les salariés».

Cela «démontre qu'avec Dominique de Villepin nous avons eu raison, qu'il faut dialoguer avant de prendre une décision qui peut aller jusqu'au licenciement et à la fermeture d'un site», a déclaré le ministre à Europe 1

«On a rappelé à l'ordre un chef d'entreprise», a-t-il dit. «Je constate que depuis, le dialogue social se passe dans de meilleures conditions. On trouve des solutions, c'est la bonne nouvelle pour les salariés», a-t-il ajouté.

En septembre, le Premier ministre avait notamment appelé HP à «revoir à la baisse» son plan de réduction d'effectifs, et jugé «normal» que le groupe «rembourse» les aides publiques dont il avait selon lui bénéficié en France.

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