Les allergies saisonnières peuvent nous empoisonner la vie. Yeux qui enflent, nez qui coule, gorge qui pique : les symptômes sont nombreux et désagréables. Voici un petit guide pour mieux les comprendre et les prévenir. Peut-être pourrons-nous enfin espérer respirer plus librement cet été ?

De quoi s'agit-il ?

Rhume des foins, allergies saisonnières, rhinite allergique : ces termes équivalents servent à nommer la réponse excessive du système immunitaire à des substances habituellement inoffensives pour l'organisme. Dans ce cas présent, le pollen de certains arbres et plantes est l'allergène responsable. Il se répand dans l'air sous forme de fines particules et déclenche une réaction lorsqu'il entre en contact avec les muqueuses des yeux ou des voies respiratoires.

Quels sont les coupables ?

Au Québec, les allergies saisonnières débutent au printemps lorsque certains arbres (orme, érable, bouleau, peuplier, etc.) commencent à libérer leur pollen dans l'air. À partir de juin, les graminées tels le gazon et le foin entrent en scène, mais produisent une moins grande quantité de pollen que les arbres. La fin juillet marque quant à elle l'arrivée de l'herbe à poux, une plante responsable à elle seule de 50 % à 90 % des symptômes d'allergies.

En savoir plus sur l'identification et la répartition géographique de l'herbe à poux

Quand se produisent-elles ?

En plus de se répartir sur quelques mois, les allergies peuvent être plus ou moins intenses selon les conditions météorologiques. La concentration de pollen est plus élevée le matin et lorsque le temps est chaud, sec et venteux. À l'inverse, la pluie vient déposer les grains de pollen au sol, donnant ainsi un répit aux personnes sensibles à cet allergène. Pour ne pas avoir à jouer au météorologue, on peut consulter les prévisions pollen de notre site météo préféré.

Qui est touché ?

L'hérédité joue un rôle important dans l'apparition des allergies saisonnières, qui peuvent se déclencher à n'importe quel moment de la vie (mais aussi s'estomper ou disparaître sans explication !). Les hommes sont plus touchés que les femmes, ainsi que les aînés d'une fratrie. Des facteurs environnementaux tels que l'exposition à la fumée de cigarette et à la pollution de l'air peuvent également nous rendre plus vulnérables à la rhinite allergique.

Quels sont les symptômes ?

Éternuements à répétition, congestion nasale ou, au contraire, nez qui coule abondamment sont le lot des personnes allergiques. À cela peuvent s'ajouter yeux rougis et enflés, qui piquent ou larmoient sans raison. Certains ressentent plutôt des démangeaisons dans la gorge et le palais ou, plus désagréables encore, des maux de gorge et de la toux. Bien qu'en apparence bénins, ces symptômes peuvent à la longue engendrer des troubles du sommeil et de l'irritabilité.

Comment les prévenir ?

Dans un monde idéal, on éviterait tout contact avec le pollen, par exemple en gardant les fenêtres de la maison ou de la voiture fermées (à condition d'avoir l'air climatisé !). Lors d'une sortie à l'extérieur, on peut protéger nos yeux avec des lunettes fumées. Le pollen pouvant aussi se coller à nos habits, mieux vaut retirer chaussures et vêtements en rentrant chez soi et ne pas utiliser la corde à linge. Douches et lavages fréquents des mains peuvent également être bénéfiques. Et bien sûr, lorsque ces symptômes deviennent trop incommodants, on consulte un professionnel de la santé, comme un pharmacien.