Avec un peu de chance, on peut faire de jolies trouvailles dans les friperies. Parlez-en à l'Américain Zachary Bodish qui, en 2012, achète, pour une quinzaine de dollars, une affiche annonçant une exposition de Picasso. L'objet s'avère finalement être un imprimé original de 1958 signé par l'artiste, d'une valeur de 7 000 $ US!

Coup de chance pour un sans-emploi

À l'époque, après avoir perdu son emploi de gestionnaire au Wexner Center for the Arts, M. Bodish boucle les fins de mois en achetant et en restaurant du mobilier d'occasion. Lors d'une de ses visites à la friperie locale, il se laisse tenter par une affiche arborant une oeuvre de Picasso. Dans le haut figure le titre « Exposition céramiques », juste au-dessus d'un visage déformé dans un cercle.

Voyez une copie de l'oeuvre sur Pinterest.

En regardant l'oeuvre de plus près, M. Bodish découvre des marques rouges estompées dans le coin inférieur droit. En les examinant à la loupe, il se rend compte qu'il s'agit des traces de la véritable signature de l'artiste.

Les experts se prononcent

M. Bodish soumet l'oeuvre à quelques évaluateurs, notamment des représentants de la célèbre maison de ventes aux enchères Christie's. C'est finalement Lisa Florman, professeure d'histoire à l'Université d'État de l'Ohio et auteure de plusieurs essais et d'un livre sur Picasso, qui en confirme l'authenticité.

L'experte raconte que l'affiche aurait servi à annoncer une exposition des céramiques de Picasso lors de la fête de Pâques en 1958, à Vallauris, en France. Cent exemplaires avaient été imprimés pour l'occasion, tous signés par l'artiste. Portant le numéro six, l'imprimé de M. Bodish présente une grande valeur aux yeux des collectionneurs parce qu'il correspond aux premières épreuves révisées personnellement par l'artiste.

Une offre de 7 000 $ d'un acheteur anonyme

En manque d'argent, M. Bodish cherche à vendre l'oeuvre à diverses entreprises spécialisées. Il finit par s'entendre avec un acheteur privé. Ce dernier lui présente l'offre la plus généreuse - soit 7 000 $ US -, et lui accorde en plus un « droit de visite » sur l'affiche. M. Bodish se réjouit de cet heureux hasard. Avec le fruit de la transaction, il paye son hypothèque et quelques factures, et tente sa chance avec d'autres achats dans les friperies et ventes-débarras.