Si certains préfèrent sortir des sentiers battus, d'autres volent littéralement par-dessus! Les amateurs de sensations fortes créent sans cesse de nouvelles sources d'adrénaline novatrices pour assouvir leurs impulsions. Tour d'horizon de 6 sports qui flirtent habilement avec les éléments (et les limites) de la nature.

Le highlining

Marcher sur la corde raide

Depuis quelques années, la pratique qui consiste à marcher, à sauter ou à pirouetter sur une sangle en polyester tendue entre deux arbres s'est rapidement démocratisée dans tous les parcs du Québec. Nommé équilibrisme sur sangle (ou slackline en anglais), ce populaire petit cousin du funambulisme a maintenant pris son envol vers de nouveaux sommets. Les plus téméraires s'exercent désormais sur une highline - une sangle qui relie deux falaises - au-dessus d'un précipice de quelques centaines de mètres d'altitude.

Le saviez-vous ?

Le 22 septembre, en Estrie, aura lieu l'événement « Asbestos 1,9 km », où sera tendu 1,9 km de sangle à 200 mètres au-dessus de l'ancienne mine d'amiante. L'objectif? Battre le record du monde de la plus longue highline.

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Le saut extrême (base jump) en combinaison ailée

Saisir le moment au vol

Selon les adeptes du vol en combinaison ailée, sauter d'un avion vêtu d'un costume d'écureuil volant et d'un parachute procure une sensation de liberté comparable à nulle autre. Mais est-ce assez? Oublions l'avion et grimpons plutôt au sommet d'un gigantesque versant, comme l'Acropole des Draveurs, à Charlevoix. À plus de 1 000 mètres de hauteur, on prend deux grandes respirations et on saute ainsi costumé. On embrasse chaque courbe de la montagne en vol plané afin de maximiser les sensations pour ensuite atterrir en « pro » à l'aide du parachute.

Le ski-parapente (speed riding)

Descendre au bord du gouffre

La défloraison des pistes vierges de l'arrière-pays est une quête continuelle pour les aficionados de ski hors piste. Certaines demeurent néanmoins impraticables. Pour y remédier, au début des années 2000, une bande de Français parapentistes ont décidé d'ajouter une petite voile à leur équipement. Le but : s'envoler par-dessus les portions trop périlleuses de la descente pour atterrir plus loin. Grâce à cet ajout, les amateurs de sensations fortes peuvent dévaler les montagnes abruptes des Rocheuses à des vitesses allant jusqu'à 145 km/h.

Le monocycle de montagne

Filer sur le chapeau de roue

Faire le trajet de la maison au bureau sur une roue, c'est déjà toute une prouesse. Avant de se rendre là, le monocycle s'est longtemps limité à une vocation simple : être un véhicule de divertissement pour les artistes de cirque et les amuseurs de rue. Aujourd'hui, on peut monter sur un « muni » - un monocycle tout-terrain équipé de pédales adhérentes, d'un pneu large et même d'un frein à disque - pour slalomer à travers nos montagnes les plus escarpées.

Le skyaking

Chuter entre ciel et mer

Pourquoi s'en tenir à un seul sport extrême quand on peut en pratiquer deux à la fois? C'est précisément la question que s'est posée le parachutiste et kayakiste Miles Daisher lorsqu'il a décidé de créer le skyaking. La différence, c'est qu'une fois dans l'avion à 4 000 mètres d'altitude, on s'assoit dans un kayak, auquel on s'attache solidement. La suite? Une chute libre de 60 secondes en parachute qui culmine avec un amerrissage sur des rapides, question de perpétuer les palpitations.

Le wing walking  

Voler sur ses propres ailes

S'envoler à bord d'un avion, c'est courant. Ce qui l'est moins, c'est de voler à découvert à bord d'un biplan, la tête dans le vent et les nuages! Et ce n'est que le début. On peut aussi sortir du siège du copilote et monter sur l'aile supérieure afin de s'attacher à un support vertical qui nous permet de voler debout, le tout en mimant les acrobaties de l'avion.