L'Américaine Lindsey Vonn, grande favorite, et l'Allemande Maria Riesch, amies dans la vie, ont trouvé un terrain pour se déchirer mercredi à Whistler sur la descente pas commode des Jeux olympiques.

Car la «Franz's Downhill», ce n'est pas de la valse mais plutôt du hard rock à entendre Lindsey Vonn, la blonde de Park City (Utah), meilleur temps du seul entraînement disputé lundi, et encore, pas sur la totalité du parcours.

«Je n'ai jamais couru sur une piste aussi bosselée, ça tape très fort», note la double championne du monde 2009 (descente/super-G), qui se remet d'une blessure au niveau du tibia droit.

«Vous devez vous y coller et vous battre de haut en bas. Mais je sais comment skier sur cette piste et surmonter la douleur», ajoute Vonn, 25 ans.

La jeune femme était arrivée dépitée au Canada, craignant de ne pouvoir assouvir ses rêves d'or olympique après s'être fait mal lors d'un entraînement de slalom, le 3 février en Autriche.

Touchée à un muscle, avec une grosse contusion sur l'os, Vonn a apprécié les reports des entraînements et du super-combiné, qui aurait dû avoir lieu dimanche.

En lice pour la victoire dans trois disciplines (descente, super-combiné et super-G), Vonn affirme pourtant qu'elle se satisferait d'une médaille, «de n'importe quelle couleur». Cette médaille qu'elle n'avait pu conquérir en 2006, aux Jeux de Turin, où elle avait été handicapée par une sévère chute lors d'un entraînement de la descente.

L'Américaine a été quasiment intouchable cette saison en descente, avec cinq victoires en six épreuves, et un seul accroc (5e) à St Moritz où Riesch s'est imposée fin janvier.

Concentrées

«On est resté bonnes amies, mais maintenant on est très concentrées sur les JO», déclare Maria Riesch, la championne du monde de slalom enfin épargnée par les blessures.

«Lindsey est la favorite. La pente est un toboggan de bosses et j'ai juste besoin de me sentir bien sur cette piste», explique la grande (1,80 m) Bavaroise, 11e de l'entraînement à près de 2 secondes de Vonn.

Elle regrette surtout le bouleversement du calendrier: «J'aurais préféré disputer le super-combiné, où j'ai de bonnes chances de podium, avant la descente.» Son entraîneur, Mathias Berthold est plutôt inquiet pour le saut final, trop long selon lui pour les dames.

Pour arbitrer le duel annoncé des deux amies-adversaires, la Suédoise Anja Paerson, revenue en forme au bon moment, présente un palmarès éloquent aux Jeux (1 or, 1 argent et 3 bronze entre 2002 et 2006).

La Française Ingrid Jacquemod, qui a acquis de la régularité, et la Suissesse Fabienne Suter sont d'autres candidates au podium.