Contrairement aux deux journées précédentes, aucune Canadienne n'a accédé au podium ni même terminé parmi les 10 premières, dimanche, à la Coupe du monde de Lake Louise. Mais le week-end aura quand même été fructueux puisque les trois têtes d'affiche de l'équipe canadienne féminine de vitesse ont répondu aux critères minimaux en vue d'une sélection pour les Jeux olympiques de Vancouver.

Emily Brydon, de Fernie, en Colombie-Britannique, l'aura évidemment fait grâce à ses deuxième et troisième places lors des descentes de vendredi et samedi, respectivement. Britt Janyk, de Whistler, l'a imitée en obtenant deux résultats parmi les 10 premières lors des deux premières journées.

Kelly VanderBeek, de Chilliwack, en Colombie-Britannique, a fait de même, dimanche, en obtenant la 11e place. Il lui manquait un résultat parmi les 12 premières pour devenir admissible à une sélection en vue des Jeux. Elle l'avait raté de justesse avec deux 13e places, plus tôt dans la semaine.

«Nous sommes prêtes pour février!, a lancé VanderBeek. Il nous reste juste quelques aspects mineurs à analyser.»

«Maintenant, nous pouvons juste skier sans avoir à y penser, a noté Janyk. Nous pouvons maintenant nous présenter sur la piste simplement dans le but d'avoir du plaisir.»

Trois en trois pour Vonn

Lindsey Vonn a été la seule à accéder au podium lors des trois courses disputées à Lake Louise au cours du week-end. L'Américaine a terminé deuxième du super-G, dimanche, après avoir remporté les descentes de vendredi et samedi.

C'est la 11e fois que Vonn termine parmi les trois premières skieuses à la station albertaine depuis 2004, mais seulement la troisième fois en super-G. Dimanche, elle n'a été devancée que par l'Autrichienne Elisabeth Goergl, qui a signé la troisième victoire de sa carrière en Coupe du monde, sa première en super-G.

Goergl, 29 ans, n'avait jamais pu faire mieux qu'une neuvième place à Lake Louise. C'était en 2005, également lors d'un super-G. Dimanche, elle a complété le parcours en une minute et 21,91 secondes pour devancer Vonn de 0,03 seconde.

«C'est une victoire importante pour l'équipe autrichienne parce qu'elle n'avait pas tellement bien fait depuis quelques courses. Mais les attentes sont toujours élevées. Cette victoire, elle est pour toute l'équipe au complet», a affirmé Georgl, en pensant notamment à ses coéquipières Anna Fenninger, quatrième dimanche (1:22,57), et Maria Holaus, neuvième (1:23,13).

Vonn, elle, était loin d'être déçue de sa deuxième place.

«Pas du tout. Le super-G est une discipline difficile. Le nombre de skieuses aptes à l'emporter est plus grand. Et trois centièmes de seconde, ce n'est pas la fin du monde.

«L'an dernier, j'avais également connu un lent début de saison en super-G, puis je m'étais mise en marche», a ajouté Vonn, qui a remporté le Globe de cristal du classement général au cours des deux dernières années. Nous allons regarder les films et voir les aspects qu'il est possible d'améliorer.»

La Française Ingrid Jacquemod a terminé troisième en 1:22,53. La skieuse de 31 ans en était à son quatrième podium en carrière en Coupe du monde, son premier depuis la saison 2004-05. C'est d'ailleurs durant cette campagne qu'elle a d'ailleurs récolté sa seule victoire, lors d'une descente disputée à Santa Caterina.

«La saison dernière, on dirait que tout est allé mal pour moi, notamment lors des championnats du monde dans mon pays à Val d'Isère, alors ce podium est un petit peu une revanche, a indiqué Jacquemod. Avant, je me concentrais seulement sur les résultats et j'avais tendance à trop réfléchir durant les courses. Maintenant, je m'efforce de skier sans arrière-pensée, pour le plaisir, sans peur de commettre des erreurs.»

VanderBeek la meilleure

VanderBeek a été la meilleure Canadienne de la journée de dimanche, avec un temps de 1:23,23. Janyk a pris le 13e rang en 1:23,41 et Brydon, le 17e en 1:23,73.

«J'ai faillu chuter parce que j'ai trop attaqué une compression en bas de parcours, a indiqué VanderBeek. C'est dommage parce que j'aurais pu me retrouver parmi les skieuses de tête sans ça. Au moins, j'avais connu une bonne descente jusque-là.»

«Tu ne peux pas connaître un grand jour à tous les jours, a souligné Brydon, qui a aligné deux podiums d'affilée pour la première fois de sa carrière, vendredi et samedi. Mais je suis quand même enchantée par ce que j'ai fait au cours de la fin de semaine. À cause de ce que j'ai réussi, mais aussi à cause de ce que ça permet de mettre en place en vue des semaines et des mois à venir.»

Larisa Yurkiw, de Owen Sound, en Ontario (24e en 1:24,08), Shona Rubens, de Canmore, en Alberta (26e en 1:24,13), et Georgia Simmerling, de Kelowna, en Colombie-Britannique (29e en 1:24,26), ont également récolté des points en s'insérant parmi les 30 premières.

La prochaine étape de la Coupe du monde chez les femmes aura lieu le week-end prochain à Are, en Suède.