La patineuse de vitesse Cindy Klassen n'a peut-être pas encore fini de courser aux Jeux de Vancouver, ayant été nommée substitut pour l'épreuve de poursuite, mais cela ne repousse qu'à un peu plus tard les questions sur son avenir.

L'athlète, six fois médaillée, a fini 12e au 5000 mètres, mercredi, terminant du même coup ses épreuves individuelles à Vancouver. Elle a obtenu une autre chance lorsque l'entraîneure Ingrid Paul l'a préférée à Shannon Rempel pour servir de substitut à l'équipe de poursuite. Klassen ne sera cependant utilisée que si un membre du trio formé de Kristina Groves, Christine Nesbitt et Brittany Schussler ne peut participer à l'épreuve, qui se déroulera vendredi et samedi.

«Cindy en a fait un peu plus pour nous en situation de course la saison dernière, et pour être honnête, c'était un choix difficile entre les deux parce qu'elles ont des capacités plutôt semblables en ce moment, a dit Ingrid Paul pour expliquer sa décision. Ce que j'espère, c'est de pouvoir faire la majorité des courses avec les trois meilleures filles.»

«Si je n'ai pas à changer l'équipe, je ne le ferai pas», a-t-elle ajouté.

La patineuse de 30 ans devra par la suite prendre une décision importante dans les prochains mois. La quintuple médaillée aux Jeux de Turin est loin de sa meilleure forme après avoir passé quatre années difficiles lors desquelles elle est passée près de perdre sa soeur, en plus d'avoir subi une double chirurgie aux genoux à l'été 2008.

Physiquement, la puissance que Klassen utilisait auparavant pour battre ses opposantes est disparue, et elle a tenté de miser sur la technique, pour compenser pour sa perte de vitesse. Jusqu'à maintenant, cela n'a pas été suffisant. En plus de terminer 12e au 5000 mètres, elle s'est classée 14e au 3000 mètres et 21e au 1500 mètres.

Par moment, son incapacité à patiner comme avant l'a frustrée. «Il y a des jours comme ça, mais vraiment, je suis en paix avec ça, a dit Klassen. Je laisse tout ça entre les mains de Dieu et je sais qu'il s'en occupe. »

La très pieuse jeune femme croit que ses genoux pourront tenir une autre saison, et peut-être même les quatre ans menant aux Jeux de Sotchi, en Russie. Mais la patineuse affirme qu'en ce moment, elle n'est pas certaine de ce qu'elle veut.

Elle songe à retourner à l'école et peut-être à s'installer quelque part. Dans le passé, elle s'est déjà inquiétée du fait que les demandes physiques du patinage pourraient l'empêcher de jouer avec ses enfants plus tard.

Qu'elle choisisse ou non de reprendre la compétition, Klassen se dit heureuse d'être revenue pour les Jeux de Vancouver et a adoré son expérience.