Nous attendions Jenny Wolf. Voire Beixing Wang. Nous avons eu Lee Sang-Hwa. La Sud-Coréenne a devancé l'Allemande, qui n'avait perdu que trois courses sur 500 m tout au long de la saison, de seulement cinq centièmes de seconde au total pour remporter mardi l'épreuve de patinage de vitesse longue piste à l'Anneau olympique de Richmond.

Sang-Hwa a signé des chronos de 38,24 et 37,85 secondes pour terminer avec un temps de 76,09. Actuelle meneuse au classement de la Coupe du monde et sixième des Jeux de Turin, Wolf a réalisé des temps de 38,30 et 37,83 pour conclure en 76,14. La Chinoise Beixing Wang (38,48 et 38,14) - seule patineuse à avoir battu Wolf cette saison - a remporté le bronze en 76,63.

Bien qu'elle n'avait jamais battu les deux meilleures patineuses sur cette distance, Sang-Hwa savait qu'elle pouvait leur livrer bataille.

«Je me suis entraînée très fort pour les Olympiques, a-t-elle expliqué. Je savais que je pouvais le faire. Et puis, tous mes amis ont remporté des médailles, alors je ne voulais plus vivre avec cette pression!»

Wolf n'était quant à elle pas surprise de voir la Coréenne connaître une bonne performance.

«Pas du tout, a indiqué l'Allemande. Lee est très rapide et elle se fout de ce qu'on fait. Dans sa tête, elle ne se voit pas moins forte que nous et donne toujours tout ce qu'elle a en compétition.»

Pour ce qui est de sa propre performance, Wolf n'était pas en mesure de dire ce qui n'avait pas fonctionné.

«Je ne suis pas certaine. Ma première course était juste trop lente. J'ai eu l'occasion de battre Sang-Hwa dans cette course.Tout aurait été différent, mais je ne l'ai pas fait. Je ne peux pas vraiment en dire plus pour l'instant.»

Wang croit de son côté que sa première course l'a privée d'une place parmi les deux premières.

«Je suis heureuse de ma performance, mais je pense que j'ai beaucoup mieux fait dans ma seconde course. Je n'ai pas offert la performance dont je suis capable dans la première, et je pense que c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai pris la troisième place.

«Je regrette de ne pas avoir remporté l'or, mais je suis aussi très contente, car il s'agit de ma première médaille olympique.»

Christine Nesbitt a été la meilleure Canadienne. Son temps combiné de 77,57 secondes lui a conféré le 10e rang.

«Je suis très contente, surtout de ma deuxième course, a avoué la native de London, en Ontario. J'ai eu un meilleur temps de passage que lors de la première course. Ça me donne confiance pour le 1000 m.

«Habituellement, mes rivales ont un départ beaucoup plus rapide que moi. Cette fois, je n'étais pas si loin derrière. Au 500 m, je panique un peu. Au 1000 m, j'ai plus le temps de penser à ce que je veux faire.»

Après une première course complétée en 39,35, Shannon Rempel, de Winnipeg, 16e aux Jeux olympiques de Turin, a signé un temps de 39,47 pour prendre le 27e rang avec un temps total de 78,82. Elle semblait d'ailleurs bien soulagée que ce 500 m soit chose du passé.

L'autre Canadienne en lice, la jeune patineuse de 20 ans Anastasia Bucsis, de Calgary, a terminé avec un temps cumulatif de 79,75, bon pour le 34e rang.

L'une des favorites pour l'emporter, la Néerlandaise Annita Gerritsen, a chuté après avoir inscrit le temps de passage le plus rapide au 100 m dans la première course, terminant finalement avec un chrono de 97,95 secondes.

De retour dans l'aire centrale, celle qui occupe présentement le cinquième rang au classement de la Coupe du monde sur la distance a éclaté en sanglots.

Gerritsen a tout de même pris le départ de la deuxième vague, inscrivant cette fois un chrono de 38,70, lui conférant l'avant-dernier rang, puisque la Russe Yulia Nemaya a aussi chuté dans la deuxième vague pour terminer au 36e et dernier rang.

«Dans le virage, j'ai un peu glissé, a indiqué Gerritsen après l'épreuve. En sortant (du virage), je me suis retrouvée hors d'équilibre, trop vers l'avant. C'est totalement de ma faute.»