Depuis son arrivée à Vancouver, Charles Hamelin n'a pu échapper aux questions selon lesquelles il pourrait devenir le premier médaillé d'or canadien lors de Jeux olympiques disputés au pays. Mais il jure que cela n'a pas constitué une source de distraction pour lui.

«On m'en a beaucoup parlé et c'est certain que ça me trottait dans la tête, a avoué Hamelin, après s'être contenté de la finale B au 1500 mètres disputés samedi au Pacific Coliseum de Vancouver. Mais aujourd'hui, quand je suis arrivé à la patinoire, je n'avais que ma préparation de course en tête.»

Hamelin, no 2 mondial au 1500 mètres, a eu la malchance de se retrouver dans la même vague de demi-finale que le Sud-Coréen Lee Jung-Su, le no 1, et l'Américain Apolo Anton Ohno, qui répond toujours présent lors des grands rendez-vous. Les deux l'ont finalement devancé et l'ont relégué à la finale consolation.

«Ma demi-finale était comme une finale. Tu ne veux jamais te retrouver dans la plus grosse course parce que tu sais que ça va te coûter de l'énergie pour la finale. Mais quand tu l'as devant toi, il faut l'affronter et faire de ton mieux.

«Je n'ai pas réussi à me rendre en finale mais, dans la finale B, j'ai démontré que ce n'est pas parce que je n'avais pas les jambes ou que je n'étais pas prêt. J'ai simplement manqué de jus à la fin.»

Maintenant, il entend se concentrer sur la suite de la compétition. Il lui reste deux épreuves individuelles, en plus du relais.

«Je vais «focuser» sur mes autres courses. Je suis très bon là-dedans. Je vais oublier ce qui s'est passé ce soir et regarder en avant.»