Les succès des patineurs de vitesse courte piste canadiens aux Jeux olympiques de Vancouver seront inévitablement liés à ceux de Charles Hamelin.

Le patineur de 25 ans, de Sainte-Julie, est devenu le chef de file de cette équipe qui allie à la fois expérience et jeunesse.

De nature plutôt réservée, Hamelin a gagné en assurance depuis sa première expérience olympique à Turin, en 2006. Et il se dit à l'aise avec ce rôle de leader que ses résultats en Coupe du monde lui confèrent.

«Avec les années, j'ai appris à assumer petit à petit ce rôle, révèle celui qui a contribué à la médaille d'argent du relais masculin à Turin. En 2006, j'étais le plus jeune de l'équipe, le petit nouveau, celui qui avait encore beaucoup à apprendre. L'année suivante, j'étais déjà devenu un des meilleurs patineurs au Canada.

«À chaque année, j'ai pris ce rôle un peu plus au sérieux. Cette année, mes résultats sur le circuit de la Coupe du monde démontrent que j'assume bien mon rôle. Et j'essaie aussi d'aider l'équipe pour que tout le monde ait de bons résultats.»

L'objectif en courte piste à Vancouver est de six médailles et Hamelin pourrait en récolter la moitié si on se fie à ses performances cette année. Il domine le classement de la Coupe du monde au 500 mètres, devant son coéquipier François-Louis Tremblay, et il est posté au deuxième rang au 1500 mètres et au troisième au 1000 mètres.

Il a offert une démonstration de son grand potentiel lors de la Coupe du monde présentée à Montréal, début novembre, raflant quatre des six médailles de l'équipe canadienne, dont deux d'or (500 m et 1500 m).

Son objectif personnel est un peu plus modeste à Vancouver, quoi que...

«Je souhaite revenir à la maison avec deux médailles, une individuelle et une au relais, ajoute-t-il. Une telle performance me procurerait le sentiment du devoir accompli.

«C'est certain que je peux en obtenir plus. Si c'est le cas, c'est sûr que ce serait un gros plus pour moi. Sachant que je suis capable de faire la finale sur toutes les distances, mon objectif reste de m'y qualifier. Et quand je suis d'une finale, je vise toujours de remporter la course.»

À l'apogée

Et Hamelin a mis tout en oeuvre pour ne pas rater son rendez-vous olympique. Travailleur acharné, doté d'une grande force de caractère et animé du désir de repousser continuellement ses limites, il figure parmi les candidats potentiels pour devenir le premier médaillé d'or canadien aux Jeux de Vancouver, avec le skieur alpin Manuel Osbone-Paradis et la skieuse acrobatique Jennifer Heil.

Hamelin participera à l'épreuve du 1500 mètres, samedi soir, au lendemain de la cérémonie d'ouverture.

«Je suis présentement à l'apogée de ma carrière. En patinage de vitesse courte piste, un athlète est au plus fort de sa forme vers l'âge de 24-26 ans.

«Et en plus, j'ai l'occasion de participer aux Olympiques dans mon pays, devant ma foule, mes parents et mes amis. Ca va être quelque chose d'incroyable.»

Avant l'arrivée de l'équipe à Vancouver, dimanche, les 10 patineurs canadiens ont pris part à un dernier camp à Calgary. Hamelin estime qu'il est prêt aussi bien physiquement que mentalement.

«Si je n'ai pas atteint le sommet de ma forme, j'en suis très proche. Il nous reste quelques jours d'entraînement ici à Vancouver avant la première course. Le plan fait en sorte que je suis là où je devrais être. J'ai suivi mon plan à la lettre.»