Les responsables de Patinage Canada se sont fixé un objectif de deux médailles à Vancouver. Si Mike Slipchuk, le directeur de la haute performance, estime que nos patineurs ont des chances de monter sur le podium dans toutes les disciplines, aucune médaille ne semble plus «solide» que celle que devraient enlever Tessa Virtue et Scott Moir en danse.

Le couple a connu une remarquable progression depuis son titre mondial junior en 2006. Virtue et Moir ont récolté des médailles lors des deux derniers Mondiaux et se sont imposé cette saison avec deux victoires en Grand Prix et une deuxième place en finale du Grand Prix.

«Nous sommes conscients des attentes du public et de la pression qui les accompagne, a reconnu Moir. C'est flatteur d'être comparé à Patrick (Chan) ou Joannie (Rochette), qui auront aussi d'excellentes chances de gagner une médaille à Vancouver.

«Cela fait 16 ans que nous patinons ensemble et nous avons beaucoup travaillé pour nous rendre jusqu'ici. C'est un honneur et une grande responsabilité de porter les espoirs du Canada, mais nous patinons aussi pour nous-mêmes, et nous croyons être en bonne position pour gagner une médaille.»

Détenteurs de la meilleure performance mondiale de la saison - 204,38 points à Skate Canada - et faciles vainqueurs des championnats canadiens, il y a moins d'un mois à London, Virtue et Moir estiment néanmoins pouvoir encore améliorer leurs programmes. «Nous avons modifié quelques détails et travaillé pour nous assurer que chaque élément soit exactement au bon endroit, au bon moment. La danse sur glace est très compétitive et le synchronisme y est essentiel.»

Rivalité

Virtue et Moir devront surtout se méfier des Américains Meryl Davis et Charlie White, les seuls autres à avoir obtenu plus de 200 points cette saison, et qui les ont battus en finale du Grand Prix. «Ce sont des amis et nous admirons ce qu'ils font sur la glace, a expliqué Virtue. Ce serait fantastique de voir enfin un couple nord-américain remporter la médaille d'or olympique en danse. Nous savons où nous voulons être sur le podium, mais ce serait bien de les avoir avec nous.»

Cette rivalité entre l'Amérique et l'Europe n'est pas sans susciter quelques débats, en Russie notamment, où la danse sur glace a longtemps été une chasse gardée. «Nous en avons un peu entendu parler, a reconnu Moir, mais nous ne voulons pas nous laisser déranger par cela.

«En fait, nous n'avons pas vraiment cherché à décortiquer les programmes de nos rivaux. Nous nous concentrons surtout sur nos programmes, et cela est bien suffisant!»

Les danseurs seront encore les patineurs les plus occupés à Vancouver avec trois jours de compétition, les 19, 21 et 22 février, pour les danses imposées, la danse originale et la danse libre.