La sécurité de la piste de luge et de bobsleigh, où s'est tué le Géorgien Nodar Kumaritashvili vendredi dernier, continue de susciter la polémique, la Fédération de bobsleigh (FITB) ayant même interdit aux compétiteurs de faire des commentaires à ce propos dans la presse.

«Je trouve ça scandaleux, c'est une plaisanterie», a lancé jeudi le directeur des sports allemands Thomas Schwab, commentant l'interdiction de s'exprimer faite aux athlètes et aux entraîneurs.

Jeudi matin, la première séance d'entraînement du bobsleigh a donné lieu à huit accidents sans gravité. La FITB a souligné que ce n'était pas inhabituel, et qu'au premier entraînement à Salt Lake City en 2002, on avait recensé 17 crashes.

«La piste est très difficile. On aurait dû écouter les athlètes plus tôt, affirme cependant l'Allemand Christoph Langen, triple champion olympique. C'est au moment de la livraison qu'il aurait fallu écouter les Fédérations. C'est là l'erreur».

Après l'accident mortel de Kumaritashvili, qui est sorti de la piste et a percuté un poteau métallique, une rapide enquête a conclu que la piste ne présentait aucune anomalie. Le feu vert a été donné pour la suite des compétitions.

La piste de Whistler, avant même les Jeux, était considérée comme le toboggan de glace le plus rapide du monde, mais aussi l'un des plus exigeants.

C'est un enchaînement de seize virages qui dégringole sur 1374 m où les meilleurs lugeurs frôlent les 155 km/h dans les passages les plus rapides.