Si Melody Davidson a fait son choix pour la gardienne qui affrontera les États-Unis lors du match pour la médaille d'or, jeudi, elle ne veut pas le laisser savoir.

«Pas d'annonce», ont été les premiers mots de l'entraîneure de l'équipe de hockey féminin du Canada avant même d'entendre la première question des reporters mardi, dernier jour de congé pour ses joueuses avant d'entreprendre leur préparation finale.

L'équipe canadienne a beaucoup de profondeur devant le filet, ce qui devient une sorte de problème quand vient le temps de disputer un match aussi crucial contre un adversaire historique.

En effet, les trois gardiennes ont des points en leur faveur. Kim St-Pierre, Charline Labonté et Shannon Szabados ont concédé un grand total de deux buts en quatre matchs aux Jeux de Vancouver.

Labonté et St-Pierre étaient à Turin il y a quatre ans et c'est la première qui était devant le filet pour le match contre la Suède qui a valu une autre médaille d'or au Canada, mais elle n'a joué qu'une période à Vancouver, et ce, à la suggestion de St-Pierre, qui a commencé deux matchs.

Szabados, la plus jeune à 23 ans, a aussi entrepris deux rencontres et c'est elle qui était devant le filet quand le Canada a blanchi la Finlande 5-0 en demi-finale lundi.

«Nous avons disputé plus de 50 matchs cette saison, a rappelé Szabados. Et j'ai fait tout ce qui était en mon possible pour démontrer que je pouvais être numéro un. Je pense que tout va dépendre des sensations éprouvées par Mel ce jour-là.»

Peu importe son choix, les Canadiennes croient que sa décision sera la bonne.

«Je suis en confiance, quelle que soit notre gardienne, a déclaré l'attaquante Cherie Piper. Je pense que nous sommes chanceuses. La gardienne n'est jamais un problème. On ne va jamais perdre un match à cause d'une performance devant le filet.»

Rebecca Johnston, une autre attaquante, a renchéri: «Nous avons trois formidables gardiennes et peu importe laquelle est devant le filet.»

Davidson fait donc face à un problème que tous les entraîneurs rêvent d'avoir. Et plutôt que de se tourmenter avec son choix, elle affirme se concentrer sur le plan de match.

«Ça dépend de l'arbitre, a-t-elle expliqué. Si c'est l'Américaine (Leah Wrazidlo), elle est vraiment constante. Chez les Européennes, certaines vont décerner beaucoup de punitions et d'autres pas du tout. Quand nous connaîtrons l'arbitre, nous serons en mesure de prévoir un plan de match.»

Davidson a dit que Wrazidlo demeure sa préférée en dépit de sa nationalité.

«Je crois vraiment que la meilleure arbitre devrait être en fonction. Etre empêchée de travailler lors du match le plus important juste à cause de sa nationalité, je ne crois pas que ce soit bon pour le sport et je ne crois pas que ce soit bon pour nous.»