Ryan Miller l'a reconnu sans hésiter à sa sortie de la patinoire. Il venait de remporter sa victoire la plus importante dans le plus grand match auquel il ait participé.

«J'ai affronté la Caroline dans un septième match en finale d'Association déjà. Mais nous avions perdu cette partie alors que ce soir, nous en sortons gagnants», a indiqué Miller.

En dépit de ses 42 arrêts, Ryan Miller tenait à partager la gloire de cette victoire historique avec ses coéquipiers.

«J'ai réalisé plusieurs arrêts, mais les gars ont passé la soirée à bloquer des tirs devant moi. Après leur troisième but, je crois que le Canada a passé 45 sinon 60 secondes dans notre territoire. J'étais épuisé alors je peine à imaginer à quel point mes coéquipiers qui patinaient sans relâche pouvaient l'être», a ajouté Miller.

Chris Drury, en plus de marquer un but, a aussi grandement aidé la cause de son gardien.

«J'ai revécu nos bons moments avec les Sabres. Sa glissade pour bloquer un tir a privé le Canada d'un but je crois bien. Mais en plus de tout le travail défensif de mes coéquipiers, il est primordial de souligner qu'ils ont marqué cinq buts contre le Canada et m'ont offert un coussin qui m'a simplifié la tâche malgré le nombre de tirs», a conclu la grande vedette de la soirée.

Brian Rafalski a marqué ses deux buts sur ses deux premiers tirs de la rencontre. De fait, ses quatre buts en ronde préliminaire ont été marqués sur quatre tirs consécutifs.

«Honnêtement, je ne sais pas si j'ai déjà réussi ça, mais c'est une statistique intéressante», a indiqué le défenseur qui a quatre buts alors que l'ensemble des défenseurs du Canada sont toujours en quête d'un premier.

«Leur gardien a effectué les gros arrêts, particulièrement en fin de match. Chaque match est important et quand tu croises un gardien solide comme il l'a été ce soir et que tu joues en plus un peu de malchance, il arrive ce qui est arrivé», a indiqué Sidney Crosby.

Loin d'être satisfait du résultat de la rencontre, le capitaine Scott Niedermayer refusait de s'emporter.

«Nous avons perdu le premier match (5-2 contre la Suède) à Salt Lake City et nous avons malgré tout remporté la médaille d'or. Je ne dis pas que nous tenions à suivre le même parcours qu'à Salt Lake, mais il n'y a pas lieu de paniquer non plus. Notre cohésion n'est pas totalement au point, mais nous avons fait des tas de bonnes choses au cours de ce match. Nous devons nous tourner vers le prochain match et simplement être meilleurs encore. Je suis convaincu que les résultats viendront.»

«Ce n'est certainement pas la façon dont nous voulions commencer le match. On dirait qu'on a été surpris par leur vitesse et la façon dont ils ont joué. J'aurais préféré ne pas avoir à jouer un match de plus, mais si c'est ce qu'il faut pour se rendre en ronde éliminatoire, on va aller le gagner», a indiqué Patrice Bergeron.

Coéquipier de Martin Brodeur au New Jersey, Zach Parisé a assuré ne pas avoir distribué d'informations privilégiées à ses coéquipiers au cours des derniers jours.

«Je n'ai pas eu beaucoup de choses à expliquer. Les dirigeants de l'équipe avaient déjà beaucoup plus d'informations que moi à dévoiler sur Martin et sur ses habitudes. C'est un excellent gardien et il le démontrera plus tard dans le tournoi. Peut-être même encore contre nous, on ne sait jamais.»