L'équipe américaine de hockey sait qu'elle débarquera en zone de guerre dimanche lorsqu'elle posera les patins sur la glace de la Place du hockey pour affronter Équipe Canada.

Afin de mettre toutes les chances de leur côté de sortir vivant de cette guerre, les États-Unis préparent ce match selon des paramètres militaires qui sont gardés secrets.

«Nous vouons un respect énorme pour nos militaires aux États-Unis. Les joueurs de notre équipe savent que les vrais héros ne portent pas d'équipements de hockey sur le dos. Ils portent des tenues de combat, des uniformes de policiers, ils manient des armes. Cette fierté à l'endroit des uniformes fait parti de notre préparation, c'est un secret pour personne, même si nous avons refusé de dévoiler la façon dont nous utilisons cette fierté», a indiqué Brian Burke.

L'équipe américaine pourrait-elle sortir les chandails portés par l'équipe qui a réalisé le miracle des Jeux de 1980 à Salt Lake City en guise d'arme de destruction massive?

«C'est confidentiel. Mais nous serons en blanc demain», a simplement répondu Burke.

En territoire ennemi

Directeur général de Team USA, Brian Burke sait que le défi qui se dresse devant son équipe est imposant.

«Nous serons l'ennemi demain et c'est normal. Ce sera un zoo dans les gradins. La foule sera hostile et c'est bien ainsi. C'était comme ça à Salt Lake City (2002). Il y aura de la passion et pour connaître du succès dans ce genre de tournoi, tu dois être capable de composer avec la passion.»

Les États-Unis croisent le Canada après une courte victoire de 3-2 en prolongation aux dépens de la Suisse. Une source de motivation pour les Américains?

«Ceux qui s'inquiètent du fait que le Canada ait eu besoin de la fusillade pour gagner devraient donner plus de crédit à la Suisse. Ils ont un excellent entraineur canadien (Ralph Krueger) et un excellent gardien de la LNH (Jonas Hiller). C'est assez pour causer des surprises. Nous nous sommes sauvés avec une victoire de 3-1 et nous pouvons nous compter chanceux (Canada et États-Unis) de les avoir battus.»

Pour que les Américains battent le Canada, Ryan Miller devra être solide, voire sensationnel, devant son filet.

«Il a joué à la hauteur des attentes depuis le début du tournoi. Nous sommes satisfaits de l'équipe jusqu'à maintenant. Ronnie (Ron Wilson) a jonglé avec ses trios, nos jeunes joueurs ont eu de la glace. Nous avons des petits joueurs de talent entourés de joueurs plus costauds pour le faire de la place. Jusqu'à maintenant tout va bien, mais les matchs difficiles approchent. Mais je considère que la pression sera sur le Canada demain, pas sur nous», a indiqué Brian Burke, croisé après le match opposant la Suisse à l'Allemagne.

Pas de doléances, pas d'excuse

Ryan Miller pourrait-il être déconcentré par l'ordre qui lui a été donné de retirer l'inscription «Miller Time» qu'on pouvait lire sur son masque en raison du fait qu'elle est associée à une marque de commerce - la bière Miller - qui n'est pas associée au Mouvement olympique en guise de commanditaire.

«Pas du tout. Les règles sont les règles et elles doivent être suivies. Il n'est pas question de se plaindre de ça», a lancé Burke qui a toutefois ouvertement décrié le fait que son équipe a joué ses deux premiers matchs préliminaires à midi.

«Je déteste jouer à midi et je sais que les joueurs de la LNH n'aiment pas ça non plus. D'ailleurs, si le Canada s'est plaint de l'état de la glace, il aurait dû jouer à midi. La glace était parfaite», a ironisé le directeur général américain.

«Personne ne se plaint et personne ne cherche d'excuse à Toronto. J'ai imposé cette même philosophie ici. Une doléance et un prélude à une excuse et une excuse est un prélude à la défaite. Je vous dis aujourd'hui que je n'ai pas aimé jouer à midi, mais personne ne s'est plaint avant», a tranché le patron de Team USA.

Transactions?

En plus de superviser les activités de l'équipe américaine, Brian Burke s'affaire-t-il à préparer la valse des transactions qui devraient marquer la reprise des activités dans la LNH?

«Je ne sais pas ce qui se passe autour de la Ligue, mais personne ne m'a appelé. Je ne sais pas si cela est relié à ma situation personnelle - Burke vient de perdre un de ses fils dans un accident de voiture - mais je suis convaincu qu'il y a des discussions. Il y aura certainement de l'action après les Jeux.

La Ligue nationale a stoppé ses activités jusqu'au premier mars et la date limite des transactions est le 3 mars à 15h (heure de l'Est).