On se souviendra évidemment de Joannie Rochette, de Charles Hamelin, de Jasey-Jay Anderson, des filles du hockey, de Marianne, d'Alexandre, de Mathieu et de tous les autres médaillés québécois ou canadiens, mais ce serait dommage d'oublier l'incroyable performance d'ensemble réussie par le Canada aux Jeux de Vancouver.

N'eût été la publicité faite avant les Jeux sur les objectifs injustement ambitieux du Comité olympique canadien, personne ne douterait aujourd'hui que les athlètes canadiens ont réalisé leur plus grande performance collective de l'histoire olympique.

Avec 26 médailles, dont 14 d'or, le Canada s'est inscrit tout en haut du palmarès olympique de tous les temps. Pas même les grandes équipes de l'URSS en 1976 ou de la Norvège en 2002 n'avaient remporté autant d'épreuves.

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Et que dire de tous ces athlètes qui ont frôlé le podium. Erik Guay, encore une fois, Devon Kershaw, Kristina Groves, Alex Harvey, Kalyna Roberge, Jean-Philippe LeGuellec, Patrick Chan et plusieurs autres ont montré la profondeur de la délégation canadienne, dans pratiquement toutes les disciplines.

Par ailleurs, la présence de plusieurs jeunes athlètes -nos médaillés d'or en danse, Tessa Virtue et Scott Moir, n'ont que 20 et 22 ans- laisse croire que le Canada a les moyens pour dominer encore longtemps.

Si, bien sûr, les politiciens ne sabrent pas les programmes qui ont permis d'arriver à ces résultats. Ce serait pathétique de compromettre les succès de nos athlètes au moment où ils obtiennent enfin la consécration. À la suite de ces Jeux, des milliers de jeunes vont trouver l'inspiration pour amorcer une carrière, des centaines vont redoubler d'efforts pour passer à l'échelon supérieur, voire atteindre justement l'équipe olympique. Plus que jamais, ce sera important d'investir

dans le sport.

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Dans un autre registre, ces Jeux nous ont aussi permis d'établir une série de «records» grâce à la réussite de notre couverture en direct des compétitions sur Cyberpresse. Chaque jour, une moyenne de 25 000 internautes se sont joints à nous. Parfois des spécialistes, souvent des néophytes, mais tous passionnés par les sports olympiques, ils ont formé pendant 16 jours une communauté virtuelle où les Jeux étaient instantanément décrits, analysés, commentés, critiqués ou applaudis.

Si le hockey était très populaire, ce sont d'autres compétitions qui ont été les plus suivies. Le patinage artistique, bien sûr, mais aussi le patinage de vitesse courte piste et le ski de fond.

Certains «mariages» étaient étonnants. Comme lorsque le Canada a battu la Suisse en fusillade... en même temps que le programme libre des hommes en patinage artistique.

Deux publics fort différents ont réussi à cohabiter ce soir-là en s'étonnant des goûts et des préférences des autres, tout en se rejoignant dans l'appréciation des performances de tous les athlètes.

Et vendredi soir, quand les premiers mordus de hockey sont arrivés pour préparer la demi-finale Canada-Slovaquie, ils sont tombés dans un débat sur le... curling féminin, dont on jouait la finale. Le croirez-vous, plusieurs y sont allés d'un commentaire.

Soyez assurés que nous préparons déjà notre couverture en direct des Jeux de Londres!