L'Espagne est à nouveau revenue bredouille des JO de Vancouver, comme de Turin en 2006, et s'interroge sur l'avenir des sports d'hiver dans un pays qui dispose pourtant d'un bon domaine skiable.

«La performance été grise, il n'y pas eu de progrès par rapport Turin», a admis le secrétaire d'Etat aux sports, Jaime Lissavetzky, alors que la petite délégation espagnole (17 membres) n'a ramené aucune médaille et n'a guère brillé.

«L'avenir est noir» pour les sports de neige en Espagne, a renchéri pendant le week-end le quotidien sportif Marca, se montrant peu optimiste pour les années à venir.

La performance espagnole à Vancouver a été à l'image de la skieuse Maria José Rienda, handicapée par des blessures depuis deux ans et qui a connu un jour sans en slalom géant pour son cinquième et dernier rendez-vous olympique (38e).

«L'Espagne a 40 stations de ski et 2 millions et demi de pratiquants», mais ne croit pas en son potentiel, selon le président de la Fédération des sports d'hiver Eduardo Roldan, qui évoque un manque de moyens financiers et une préparation insuffisante.

Cette situation est inquiétante alors que Barcelone et Saragosse sont candidates pour organiser les jeux d'hiver 2022.

«C'est quelque chose qui peut jouer, mais ce n'est pas déterminant. Le Brésil n'a pas eu de grands résultats à Pékin (en 2008) mais Rio a obtenu les Jeux de 2016», a estimé M. Lissavetzky, se voulant rassurant.