Le premier ministre Jean Charest a confirmé lundi que la ville de Québec pouvait compter sur l'appui du gouvernement si elle désirait déposer une nouvelle mise en candidature pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver.

Le premier ministre a toutefois ajouté que comme le maire de Québec, Régis Labeaume, il aimerait que le ville dispose des infrastructures nécessaires avant de présenter un dossier de mise en candidature.

«Nous partageons la même vision, a dit M. Charest à la suite de la conférence de presse soulignant la journée du Québec à Vancouver. Le maire Labeaume et moi sommes favorables à la candidature de Québec. Si on n'affirme pas cette candidature, c'est qu'on veut gagner l'adhésion dans l'ordre et qu'on veut éviter ce qui s'est passé la dernière fois, on veut éviter que les gens s'y opposent. C'est pour cette raison que nous sommes prudents. On veut que tout le monde arrive dans l'ordre.

«On veut d'abord faire de Québec une destination pour les sports d'hiver, pouvant accueillir des événements internationaux, notamment pour le ski alpin, peu importe que la ville de Québec obtienne ou pas les Jeux. Dans cette optique, nous allons développer les infrastructures progressivement.»

M. Charest estime essentiel, pour ce faire, que Québec soit dotée d'un amphithéâtre.

«Qu'il y ait une équipe de hockey ou non, qu'on ait les Jeux ou non, quant à moi, à la taille qu'a Québec, elle a besoin d'un amphithéâtre. Ca fera partie d'une vision à plus long terme, doter la ville d'un amphithéâtre qui pourra servir aux Olympiques.»

Le premier ministre a également parlé du Massif de la Petite-Rivière Saint-François, qui devra être doté d'une piste suffisamment longue pour accueillir la descente masculine.

M. Charest a indiqué que le gouvernement fédéral n'était pas encore embarqué dans ce projet.

«Il ne résiste pas cependant, et je sens qu'on a beaucoup de réceptivité du côté fédéral. Mais je me rappelle également de la candidature précédente de Québec (pour les Jeux de 2002, finalement octroyés à Salt Lake City), qui n'avait pas l'appui qu'elle devait avoir pour réussir. On ne peut pas présenter une candidature quand les décideurs politiques et civils sont en désaccord. Alors c'est pour ça qu'on s'assure que les gens nous suivent. Nous avons mis sur pied Equipe Québec parce que l'on veut que les gens embarquent dans ce dossier. Les gens d'affaires et les trois paliers de gouvernement doivent suivre.

«C'est un long parcours et ce n'est pas un projet qui est facile à réaliser. Ca exige qu'il y ait une volonté très forte pour qu'on puisse passer à travers.»

Citant la date de 2022, le premier ministre a dit à la blague qu'il «resterait aux alentours pour accueillir le monde lors de ces Jeux.» La semaine dernière, Marcel Aubut, président délégué du Comité olympique canadien, avait déclaré sans ambages que son élection à la tête du COC pourrait très certainement aider une éventuelle mise en candidature de la capitale provinciale.