La météo inclémente, les allégations voulant que le Canada ait violé les idéaux olympiques et les coûts sociaux et économiques des Jeux d'hiver au détriment des citoyens les plus nécessiteux de la Colombie-Britannique ont volé la vedette au sport sur certains sites internet réputés à travers le monde, samedi.

Celui du New York Times par exemple se demandait ouvertement si le Comité international olympique ne s'était pas carrément trompé de choix.«Vancouver est la ville la plus chaude de l'histoire à accueillir les Jeux d'hiver, basé sur la température moyenne en février, de sorte qu'on aurait peut-être pu anticiper les problèmes», est-il écrit.

«Ou est-ce l'organisation locale qui doit être blâmée pour avoir prévu des événements sur Cypress Mountain, qui n'est qu'à 30 minutes de Vancouver et ses températures douces?»

«Vancouver est une ville attrayante, y dit pour sa part le professeur d'économie américain Victor Matheson. Mais la chaude température et les complications de dernière minute avec la neige pourraient nuire à sa réputation comme ville de sports d'hiver. Ce serait une honte, mais ce ne serait pas la première fois qu'un événement majeur a un effet négatif sur l'image d'une ville.»

«Je ne crois pas que ce fut une erreur de présenter les Olympiques à Vancouver», a plutôt déclaré Hannah Hardaway, qui a participé aux épreuves de bosses aux Jeux de 2002.

«La Colombie-Britannique est une destination d'hiver remarquable et on aurait pu tout aussi bien tomber sur un hiver plein de neige et des conditions idéales. En autant que les parcours soient sécuritaires et remplissent les normes, pourquoi se plaindre? Il ne semble pas que ce soit le cas des compétiteurs.»

Sur le site du Guardian de Londres, on se concentrait sur l'action des activistes anti-olympiques.

«Les Olympiques sont un autre malheureux exemple d'un partenariat public-privé qui a mal tourné, peut-on y lire. Les contribuables ont été taxés sournoisement par des promoteurs privés qui ont entraîné la ville dans un budget de faillite( ...) Les besoins fondamentaux d'une population sont sacrifiés sur l'autel de la gloire olympique alors que près de la moitié des Canadiens, selon un récent sondage, jugent que la situation économique actuelle est «pauvre» ou «très pauvre».

Sur le site du London Times, le principal reporter sportif Owen Slot s'en prend à la stratégie du programme «À nous le podium», affirmant qu'une partie de celui-ci consistait à interdire les sites de Vancouver et Whistler aux athlètes étrangers afin de procurer le maximum d'avantages aux canadiens.

«Il y a des règles et même si les Canadiens les ont suivies, admet-il, leur interprétation a été de limiter au minimum les entraînements des non-Canadiens.»

L'auteur faisait évidemment référence à l'accident mortel survenu au lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili.