Attendu à Montréal mercredi, le numéro un de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, arrive à Vancouver jeudi, pour promouvoir l'utilisation du français pendant les Jeux olympiques.

Ce n'est pas la première fois que le secrétaire général de la Francophonie assiste aux Olympiques. Sa visite sur la côte Ouest prend toutefois un relief particulier, en raison des critiques entourant la place que Vancouver réserve au français, langue officielle du mouvement olympique et du Canada.

M. Diouf, qui assistera à la cérémonie d'ouverture vendredi, est conscient de la difficulté. «Défendre la langue française aux Jeux olympiques de Vancouver, au Canada, semble évident parce que c'est un pays bilingue. Mais il faut savoir que dans cette province de la Colombie-Britannique, la langue française arrive loin derrière l'anglais et le chinois», a-t-il noté la semaine dernière à Paris devant la presse diplomatique française.

L'OIF entend bien pour sa part faire entendre sa voix à Vancouver, d'autant qu'elle a signé avec le COVAN, le comité organisateur, une convention visant «à faire des Jeux de 2010 un événement parfaitement bilingue» autour du thème «relayons la flamme francophone».

Pour marquer le coup, Abdou Diouf réunira à Whistler samedi les chefs d'État et de gouvernement francophones présents à Vancouver, ainsi que leurs ministres des Sports. Les membres du Comité international olympique, les présidents de fédérations internationales et de comités nationaux olympiques, les villes organisatrices des Jeux de Londres, Sotchi et Rio, ainsi que des sportifs et des artistes francophones ont aussi été invités.

Cet «événement francophone» sera porteur du «message de promotion de la langue française (...) ainsi que des valeurs que la famille francophone et le mouvement sportif partagent», a noté l'OIF dans un communiqué.

Comme toujours, l'organisation a aussi délégué aux JO un «grand témoin de la Francophonie», en l'occurrence Pascal Couchepin. Comme Lise Bissonnette à Turin en 2006, l'ancien président de la confédération suisse a été chargé à Vancouver «d'observer le respect du bilinguisme» et de promouvoir la Francophonie internationale.

M. Couchepin, qui sera à Vancouver jusqu'à la fin des jeux, s'y est déjà rendu à deux reprises. Selon Abdou Diouf, il a déjà pu «constater que des efforts considérables avaient été accomplis par tous».